De mémoire de rouennais, je n' ai jamais entendu que du mal de la ville du Havre. « C'est moche, c'est gris, c'est du béton ! » m' avait-on dit. Et pourtant, Le Havre – LH (à l'anglaise) pour les intimes – regorge de trésors...
L'histoire récente du Havre n'est inconnue de personne. Bombardée durant la Seconde Guerre Mondiale par les allemands puis les britanniques, laissant un centre-ville en ruine et des milliers de morts, il fut décidé de reconstruire le port en 1945. Le projet a été confié à un brillant architecte, Auguste Perret et son atelier. Le Havre deviendra le symbole d'une France renaissante, et un laboratoire des toutes nouvelles méthodes d'urbanisme. Ce travail portera ses fruits, puisqu'en 2005, le centre-ville sera inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Aborder le Havre avec des yeux novices n'est pas chose aisée. L'appréciation de son architecture n'est pas seulement visuelle, elle est aussi intellectuelle, et c'est en comprenant les mécanismes mis en place par Perret que l'on comprend la ville. Toute visite doit donc commencer par la Porte Océane et le front de mer, où les havrais aiment se retrouver après un journée de travail, histoire de prendre un bain lors des douces soirées d'été. Car oui, le Havre est une ville où il fait bon vivre. Le Havre est le premier port de France en terme de trafic de conteneurs, il est donc normal d'y voir au large voguer quelques cargos. Après ce premier aperçu de la vie havraise, il vous reste à prendre la direction de la capitainerie du port et vous arrêter à l' Office du Tourisme. Celle-ci propose un ensemble varié de documentation sur la ville, fortement enrichissante. Vous voilà enfin paré pour découvrir Le Havre au fil des prochains numéros du Tapis Volant !
« L'architecture n'est plus un caprice, un luxe ou une calamité, elle devient, édifiée dans le béton, l'acier ou les réseaux, notre terre. » F.Hammoutène.