Un article de Bank Systems & Technology, sur la base d'une interview du PDG de la banque, Craig Donaldson, nous en apprend un peu plus sur les dessous de cette prouesse, rendue possible par les technologies modernes. C'est en effet l'adoption du STP ("Straight-Through Processing", concept difficile à traduire : traitements en temps réel ?) dans tous les systèmes informatiques qui permet une réactivité inconnue dans les autres établissements.
Lorsqu'un nouveau client ouvre en compte, au fur et à mesure que le conseiller saisit les informations le concernant, diverses applications exécutent les contrôles nécessaires en tâche de fond : règles anti-blanchiment, "KYC" (connaissance du client), vérifications de solvabilité auprès d'établissements spécialisés... Dès que la saisie est terminée, la demande est prête à être validée et il ne reste plus qu'à imprimer le chéquier et la carte du client en deux minutes.
Le coeur des systèmes de Metro Bank est basé sur l'offre progicielle de Temenos et hébergé par un prestataire spécialisé. Le moteur décisionnel FICO Blaze gère les règles de décision en temps réel. Des outils de numérisation permettent de prendre une photo du client et d'enregistrer (sous forme électronique) tous les documents justificatifs fournis. Et l'ensemble de l'informatique de la banque, presque totalement externalisée, est gérée par... 4 personnes, qui s'occupent d'"assembler" les processus et de superviser les fournisseurs technologiques.
Dans un monde où les consommateurs attendent des résultats instantanés, la technologie de Metro Bank lui procure un avantage concurrentiel incomparable, tout en lui offrant une efficacité redoutable. L'adoption des outils modernes est certes plus aisée pour un nouvel établissement que pour ceux qui ont accumulé des applications et logiciels vieillissants, difficile à remplacer. Mais il serait tout de même temps que nos "vieilles" banques passent aussi au 21ème siècle !