Elle est bien bonne celle-là. Ali Aujali, au micro d’une chaine de télévision américaine, vient d’annoncer qu’il refusait de servir «une dictature» et appelle au départ du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, responsable aux yeux du monde d’un véritable carnage dans son pays pour conserver le pouvoir.
Jusqu’à hier, il était respectable et respecté, même en France, lors de sa visite en décembre 2007. On n’avait alors pas trop voulu contrarier le grand Mamamouchi et son armée d’amazones, au fond de sa tente dressée comme un cirque dans le parc de l’Hôtel Marigny, espérant encore vendre des avions ou des centrales nucléaires… A cette occasion, il s’était bien moqué de son hôte, avec ses exigences, son intransigeance même, mais ce n’était décidément pas un dictateur.
En un jour, une semaine au plus, Le plus célèbre colonnel de la planète est passé du statut de respectable à tyran. Sans sommations. Et le monde entier, du moins ses dirigeants, semblent surpris, interloqués, et découvrent la réelle nature du prétentieux bédouin. Belles foutaises. Pendant ce temps, les morts, parmi le peuple, se ramassent à la pelle mécanique…
Ciel, un dictateur ! Y en aurait-il d’autres, cachés en Europe ?