Nous étions nombreux à attendre avec impatience l’issue du procès de Tom et Léa, qui n’ont commis pour seul crime que d’installer et habiter une yourte avec – il est important de le préciser face aux malveillants et aux fondamentalistes du droit de propriété – l’accord du propriétaire et la Mairie d’Arrout.
Leur procès a eu lieu le 17 février 2011 et, malheureusement, la décision a été mise en délibéré au 19 Mai… de cette année. Quelques détails sur le déroulement de celui-ci :
Noël Mamère, député Europe Ecologie, qui vient de soutenir à l’assemblée une proposition de loi visant à reconnaître l’habitat coopératif, s’était déplacé de sa mairie de Bègles pour être entendu en tant que témoin dans cette affaire.
L’avocate Caroline Macary a tenté de démontrer que Léa et Tom se sont installés par nécessité dans cette yourte car ils n’avaient pas de revenus suffisants pour louer un logement autre que les logements sociaux déjà occupés sur la commune et ne pouvaient continuer à vivre dans leur camion.
Noël Mamère indique ne pas comprendre l’acharnement du ministère public dans cette affaire bien antérieure à Loppsi2 et son «insupportable article 32 ter qui fait la chasse aux précaires» demandait à la sortie de l’audience qu’on laisse un peu tranquille ces deux jeunes gens qui ont fait ce choix de vie et celui de cet habitat dans une zone de forte déprise agricole.
«Tom et Léa ont un projet économique, ils n’embêtent personne, sont respectueux de l’environnement […] on a besoin de gens comme eux pour faire vivre un territoire qui se meurt !» déclarait l’un de leurs soutiens à la sortie du tribunal.
(source : ariege News).
Plus de détails sur cette affaire vieille de deux ans, qui risque fort de ne pas survivre à la loi Loppsi 2 (puisque comme l’évoque Mammère l’article 32ter criminalise ce genre d’habitat pourtant judicieusement alternatif) vous seront donnés par un blog que je ne saurais que trop vous conseiller, visible sur mon netvibes, comme tous ceux que j’affectionne particulièrement, nommé Halem ( Habitants de Logements éphémères ou mobiles). Longue vie à celui-ci, et à ceux qui l’animent. Et, comme je le leur ai fait savoir, tout mon soutien. Eux ne sont pas que dans le discours… et plus près de Tom et Léa, comme je souhaiterais l’être. Dans mes rêves, pour l’instant.