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Si Sony mise bien sur un titre en particulier pour cette année 2011, c'est du côté du FPS et de sa licence maison Killzone qu'il faut s'attarder et plus précisément sur son très attendu troisième épisode, développé comme pour les précédents par les talentueux néerlandais de Guerrilla. Moi qui ne suis pourtant pas fan de ce genre de jeu - mes derniers étant Duke Nukem 3D sur PC et Medal of Honor sur PS1, c'est dire - me suis lancé dans cette aventure équipé de mon Move, prêt à en découdre avec ces Helghasts dont j'ignorais tout. Alors, que vaut vraiment ce Killzone 3?
Bam, d'entrée nous nous retrouvons en pleine guerre sans vraiment être tenu au courant des événements ni de l'histoire, et pour cause: le jeu débute au moment même ou le précédent s'est terminé. Si vous avez achevé Killzone 2, vous ne serez pas dépaysé, sinon il faudra vous adapter ce qui en soi n'est finalement pas gênant car on s'intègre vite au scénario et notre héros - Sev, déjà dans K2 - a l'étoffe d'un gars qu'on est bien content de contrôler; c'est qu'il en a dans le pantalon, le sergent, et son charisme n'a d'égales que ses répliques on ne peut plus militaires. Un très bon doublage nous est proposé, en français qui plus est, et les différents protagonistes de l'aventure nous font plaisir par leurs coups de gueule incessants et leurs conseils avisés tout au long de niveaux extrêmement variés (de la ville en ruine à la nature sauvage) bien que dirigistes, d'une incroyable beauté fourmillant de détails et d'objets jonchant notre chemin, dont l'ambiance sonore nous immerge instantanément. C'est qu'avec ça, le jeu bénéficie d'un scénario intéressant mis en scène par de nombreuses cinématiques in-game bien travaillées et foncièrement vivantes. Immersif, je vous dis!
Le gameplay surprendra par là aussi une variété d'actions avec une séquence d'infiltration et des rail-shooters à bord de véhicules, même si l'essentiel bien évidemment vient du jeu de tir à la première personne où un équipement haut de gamme est à notre disposition, avec une bien belle part offerte aux armes lourdes assurant un côté spectaculaire qui ne s'estompe jamais. Violent, mature et explosif, Killzone 3 se voit affublé d'un "18+" amplement mérité qui saura vous montrer la guerre sous son jour le plus noir et le plus sadique, tout en faisant de vous un héros puissant mais humain. Le jeu n'est pas vraiment difficile, et il m'a fallu à peine plus de sept heures pour venir à bout de son mode solo. La gestion du Move est incroyablement précise, et il est à noter également que contrairement à l'écrasante majorité des softs d'aujourd'hui celui-ci ne nécessite aucune installation préalable sur le disque dur de la console. On insère la galette, et on joue aussitôt: voila qui est top.
Vous l'avez compris, j'ai été totalement emballé par ce jeu qui a relancé mon intérêt pour les FPS - à commencer par les précédents épisodes - tant sa jouabilité, sa maîtrise technique et son atmosphère se révèlent inattaquables en aucun point. Le jeu solo est peut-être un poil court (mais si bien construit), et c'est là qu'arrive le multijoueurs et ses différents modes de jeu. Je ne l'ai pas encore testé (serveurs fermés avant le Day 1), mais le ferai bientôt et vous en aviserai bien évidemment. Ah oui, j'ai oublié un petit détail: il est possible de jouer la campagne solo à deux en écran splitté.
Spectaculaire, scénarisé et passionnant, Killzone 3 est mon coup de coeur de ce début d'année.