Les marchés semblent totalement déstabilisés par les troubles en Libye. En effet, la production de pétrole diminue drastiquement suite au départ des grands groupes pétroliers internationaux et de leurs sous-traitants. L’OPEP pourrait intervenir afin d’éviter une flambée incontrôlable des prix.
Wintershall, filiale de l’allemand BASF, a confirmé l’arrêt de sa production. Le norvégien Statoil a également fermé ses bureaux. De même, Shell, Total et Repsol ont fait part du rapatriement de leurs effectifs. L’italien Eni, qui produit 244.000 baril d’équivalent pétrole par jour, soit 14% de sa production totale, évacue aussi.
L’arrêt de plusieurs sites de production implique des risques de rupture de l’offre de pétrole dans le pays. Une telle hypothèse aurait un impact sensible sur la production mondiale de pétrole puisque la Libye produit près de 1,8 million de barils par jour, en exporte 1,1 million et possède des réserves évaluées à 42 milliards de barils.
Ces inquiétudes ont en tout cas fait bondir les cours du pétrole. Le baril de Brent livrable en avril s’échange plus de 108,70 dollars. Encore un bond après avoir bondi au delà de 105 dollars mardi en séance. Le cours du brut livrable en mars poursuit son envolée et se traite à 95,40 dollars, en progression de 9,2 dollars.
Pour limiter cette hausse des prix,l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait intervenir et augmenter sa production.
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