Coup de gueule contre le groupe de presse détenu par Robert Lafont ! Ce dernier a violé le droit d’auteur en publiant sans mon autorisation, une de mes photos dans un de leurs nombreux magazines. Ce dernier, consacré à la Corse, dans un volet « hors série » a scrupuleusement découpé le cadre de la dites photos sans mettre la prise de source. Devant le silence de cette édition et du vol de mon œuvre, je me devais de réagir, à ma façon.
Si dans nos quelques échanges courtois au début, l’éditeur « Lafont Presse » faisait bonne figure en dénonçant un problème lié dans l’attribution des photos par des offices de tourisme et par conséquent en se faisant passé pour une victime des photographes véreux, son silence aujourd’hui est à la hauteur de leur violation de droit d’auteur.
Le délit
C’est dans son magazine « Belles régions de France » consacré à la Corse que le groupe Lafont-Presse utilise sans mon autorisation une de mes photos. Cette dernière prise en 2008, sur la plage de Sagone en Corse-du-Sud avait été publié sur le site de partage de photo Flickr du groupe Yahoo avec la mention « Tous droits réservés » dans l’option de licence. La photo possède une modification visuelle avec un cadre noir à opacité 50% découpé illégalement par le groupe de presse.
Photo originale :
Premier contact : Le photographe
Premier et dernier contact avec le magazine, le photographe. Ce dernier travaillant pour Robert Lafont est responsable de l’ensemble des photos publiées dans le magazine en question. Très courtois et très commercial, le photographe discute de longues minutes sur mon cas avec un son de cloche « étonné » renvoyant la faute non pas sur le magazine, ni sur sa recherche mais sur les offices de tourismes de Corse qui « vole des photos car les leurs sont de piètres qualités ».
Fait étonnant, lors de ma réaction stupéfait, le photographe m’expose son avis propre. Aucune vérification n’a lieue à la réception des clichés. Soit. Néanmoins, il me propose en quelques secondes à trouver ma photo sur un moteur de recherche bien connu : Google.
Les dés sont jetés. Ce n’est pas la faute ni à Robert Lafont, ni à son groupe de presse, ni au photographe, ni aux offices de tourisme… mais à Google. C’est d’ailleurs Google qui a découpé soigneusement l’image afin de faire disparaître le cadre ?
Loin d’apprécier ma colère, le photographe annonce qu’un procès me couterait très cher (Frais d’avocats par exemple…) en oubliant certainement que lui sera poursuivi pour non respect du droit d’auteur et qu’en effet cela lui posera problème.
Suit, une politique de chantage digne de nos années d’écoles primaires. Soit j’accepte le livre du photographe et l’affaire est résolue, soit je vois directement avec Robert Lafont, en me précisant qu’il ne pourra pas grand-chose. (Oui car volé une photo, violé les droits d’auteurs, violé l’image en modifiant sa forme, publié un magazine à un certains nombres d’exemplaires ce n’est rien…).
Ma requête est pourtant simple, je souhaite le paiement dans sa totalité, de ce que vaut l’image publiée, à sa taille près, en fonction du nombre d’exemplaires produits.
Depuis, silence absolu…
Refusant le chantage proposée par ce sympathique photographe « qui comprend ma colère », je souhaite obtenir une rendez-vous téléphonique de vive voix avec le directeur de publication du groupe, Robert Lafont. Cette personne se refusant à répondre, j’ai eu le droit à des excuses bidons hilarantes. Ou pas :
- « Il n’est pas là aujourd’hui » -> Comme depuis 3 mois ?
- « Il ne prends pas les appels » -> Ah bon ? Difficile pour un directeur de publication non ?
- « Envoyez-lui un mail » -> Cela fait plusieurs mails toujours sans réponse…
- « Je ne rentre pas dans la polémique, le groupe respecte toujours le travail d’autrui » … Ou pas.
J’ai même eu le droit à « Faites-moi une copie de vos conversations avec Monsieur Lafont, je vous réponds dans la journée » de part sa collaboratrice. Bon la journée est longue chez le groupe Lafont Presse.
J’ai donc de nouveau appelé aujourd’hui pour en savoir plus sur la situation. Une personne m’annonce qu’il est dans son bureau mais monsieur Lafont refusant de prendre l’appel me renvoi faire un mail ! Encore ! En plus de prendre les gens pour des imbéciles afin de faire trainer les choses, le refus de parler à la victime est d’un culot vraiment disproportionné.
Dernier mail cette fois-ci d’avertissement pour le directeur du groupe. Si aucune solution n’est trouvée, je saisirais la DGCCRF (
Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).
[Edit 1]
La réponse du directeur de publication
A la suite de mon dernier email et à la présence de cet article sur l’Internet, j’ai enfin obtenu une réponse de la part du directeur de publication du groupe Lafont Presse qui rejette la faute à son photographe et en précisant qu’il se désolidarise de ce genre de pratique. Soit …
Ma réponse est tout aussi simple que depuis le début de cette malheureuse affaire :
Je souhaite être payé de la dîtes photo sachant que ce tarif sera évolutif en fonction :
- Du nombres d’exemplaires produits du magazine
- De la non présence du nom de l’auteur dans la photo dans le magazine
- Du découpage de la photo sans autorisation de l’auteur
- Ainsi que de la volonté du groupe Lafont PRESSE de conservé ou non la photo pour une utilisation ultérieure dans une édition Française ou étrangère.
[Edit 2]
La photo du « Crime »
Voici une photo du crime …
[Edit 3]
Devant le manque de réponse du groupe de presse, je décide d’envoyer un dernier email avant de saisir le Procureur de la république Mardi 12 Avril sur les fats suivants :
- Violation du droit d’auteur,
- Modification sans autorisation de l’œuvre
- Non respect de l’article L.121-1 du Code de la Propriété Intellectuelle : « L’auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre. »
Quelques minutes plus tard, une réponse (enfin !) arrive sur ma boite mail pour une rencontre sur la région Parisienne. Malheureusement, n’étant pas sur « les lieues » je ne peux y assisté.
De plus, il semble que cet article dérange au point d’être qualifié de frisant la diffamation. Il est regrettable qu’un groupe de presse violant le droit d’auteur ( ne s’excusant même pas ) puisse accuser l’auteur de l’œuvre de cette façon. Je trouve cette démarche insultante. La victime de cette affaire n’est pas le groupe de presse.
[Edit 4].
Depuis, j’ai bien reçu un beau livre de la part du photographe. On peut dire qu’une partie du problème est résolu.