Alors que la question de la prise en charge de la dépendance actuellement étudiée par les groupes de travail du Conseil économique social et environnemental est loin d'être réglée : Sera-t-elle prise en charge dans le cadre de l'assurance maladie, avec la création d'un cinquième risque, ou via une assurance dépendance privée obligatoire éventuellement adossée sur la complémentaire santé (position du GEMA), y aura-t-il une articulation entre prise en charge publique et privée, comme celle que nous avons entre l'assurance maladie et les complémentaires santé, quid des partenariats publics privés évoqués notamment par le CETIP? Au centre de tout cela, c'est bien sûr la question du financement qui pose problème : Asseoir celui-ci pour tout ou partie sur une nouvelle taxe ou sur une fraction d'une taxe existante, opter pour le redéploiement de certaines recettes? Mise en place d'une cotisation obligatoire à sur les revenus du travail en complément d'une taxation?
Trouver les financements, c'est possible
Et si le gouvernement qui vient de déclarer par la voix de François Barouin son intention de relever les salaires transformait en acte ses paroles, et revenait sur un des dispositifs qui coûtent cher à l'assurance maladie (Des milliards chaque année insuffisamment compensés par l'Etat) : Je parle bien sûr des exonérations de charges sur les bas salaires qui plombent notoirement les salaires vers le bas : bref les mécanismes d'emplois aidés dont la plupart des économistes dénoncent l'inutilité patente et les méfaits, mais que la France s'acharne (toutes tendances politiques confondues) à maintenir (alors que dans le même temps, l'Allemagne choisit elle de favoriser le chômage partiel – qui a le mérite de maintenir les emplois existants, la capacité de production, le savoir faire, et surtout les entreprises…).
Un bouclier coûteux et notoirement inutile dont la suppression pourrait servir avantageusement au financement de la dépendance
Et si l'on revenait sur ce dispositif lui aussi notoirement inefficace pour l'économie et la croissance - j'ai nommé le bouclier fiscal - là encore plusieurs milliards pourraient être récupérés… Voici donc quelques pistes pour les recettes, voyons maintenant comment redonner du pouvoir d'achat aux français. Si le gouvernement se décidait enfin à agir en termes de contrôle des prix sur les secteurs clés que sont le logement, l'énergie, la santé, et les transports : Si enfin on adoptait une politique qui redonne du pouvoir d'achat aux Français, et qui relance vraiment la consommation et donc la croissance, en lieu et place d'une rigueur dont les mérites sont toujours vantés, et que les entreprises du Cac 40 se gardent bien d'adapter à elles même. Le cadre européen pourrait tout à fait s'y prêter.
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