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Comment l’allemagne contrôle ses loyers et préserve le pouvoir d’achat des Allemands

Publié le 22 février 2011 par Damienamselem

(lire le début de l'article)

évolution de la part des salaires dans la valeur ajoutée

Jacky Fayolle directeur de l'Institut de recherches économiques et sociales (Ires) :  « Dans les années 1980, les politiques de désinflation ont tout misé sur le chômage pour faire ralentir les salaires. Le chômage devenant massif et persistant, il induisait une perte structurelle du rapport de force sur le marché du travail au détriment des salariés. »  D'après la source citée plus loin, quand en 1980, une entreprise versait 100 euros bruts à un salarié, 9 euros de dividendes étaient versés aux actionnaires, en 2008 c'était 26 euros > (source : http://abel.jerome.free.fr/outils/?id=53)

Avant de parler des loyer, parlons d'un autre poste de dépenses qui grève singulièrement le pouvoir d'achat des Français, l'énergie :  En 2008 après une année 2007 record, les bénéfices des entreprises du CAC 40 avaient une nouvelle fois crevé les plafonds avec plus de de 10% d'augmentation en moyenne malgré la crise. En 2010 ce sont près de 40 milliards d'euros qui devraient être distribués – Le bénéfice total est quant à lui bien plus important : Chez Total qui est fort généreux avec ses actionnaires en distribuant 5 milliards de dividendes, il s'élève à 10 milliards d'euros…

Le cours élevé du pétrole est bien sûr l'une des clés de ce bénéfice : Les groupes pétroliers que sont Total, Chevron, BP ont un intérêt à ce que les cours restent au plus haut, on évoque trop rarement cet aspect des choses… Au point que le plus gros profit enregistré (Chevron avec 17 milliards d'euros) s'explique par une plus grande part du pétrole dans l'activité du groupe – à la différence des autres groupes chez qui la part du gaz va croissant. Le gaz inquiète d'ailleurs les analystes : L'exploitation des gisements de gaz de schiste, a fait baisser les cours du gaz sur le marché mondial… Bref toujours plus de profits sur ce secteur de l'énergie, alors que dans le même temps : cette même énergie est un poste de dépense qui pèse très lourd sur les budgets des ménages étouffant littéralement leur capacité de consommation (ce qui est bien sûr totalement contre-productif donc d'un point de vue économique), et tout simplement leur bien être…

Pourquoi ne pas réglementer à nouveau le prix de l'essence en plus d'agir sur la TPIP? Pourquoi ne pas réglementer à nouveau – et avec plus de volontarisme politique - le prix de l'Énergie, sans pour autant menacer la capacité d'investissement des groupes?

Augmenter le pouvoir d'achat : la question des loyers…

Autre poste qui pèse très lourd dans le budget des Français : littéralement asphyxiant, malgré des aides au logement qui coûtent fort cher au budget de l'État : Les loyers… Se loger coûte bien trop cher. Or l'Allemagne là encore a été tout à fait capable de limiter cette envolée au delà du raisonnable qu'ont connu tous les États qui ont choisi peu ou prou l'option du « laisser faire » sur cette question. L'Allemagne n'a pas connu l’augmentation des prix, ni l’envol des loyers qu'on a observé dans les autres pays développés au cours des 10 ans qui ont précédé la crise. Deux explications sont souvent mises en avant pour expliquer ceci : « la place du secteur locatif et son mode de fonctionnement ». La note présentée plus bas explique les modalités de fixation et d’augmentation des loyers, ainsi que le rôle que peuvent jouer les « miroirs de loyers » dans ce système.

Source : agence nationale d'information sur le logement (ANIL)

http://www.anil.org/fileadmin/ANIL/Etudes/2011/Miroir_des_loyers.pdf



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