C’est le mot à la mode dans cette campagne. Un peu comme le ‘Nous sommes prêts’ de Jean Charest il y a quelques années au Québec. La stratégie de communication de Martelly est évidente. Propre de toutes allégeances ou influences politiques (même si des rapprochements avec l’époque duvaliériste semblent évidents), Martelly se présente comme celui qui peut réunir les gens de toutes les tendances politiciennes qui ont usé leur fond de culotte sur la tête de la population depuis plusieurs décennies. Dans des salons où on a mangé dans les dernières semaines, on a aussi entendu ce genre de discours. Il faut une réconciliation nationale pour passer à autre chose. L’Afrique du Sud et le Rwanda servent d’exemples à tous ceux qui aspirent à pardonner et à se faire pardonner. ‘A’s qui parra’, la société haïtienne serait divisée (pour les lecteurs français, A’s qui parra est du québécois, pas du créole...). Je vois bien la division en Afrique du Sud ou au Rwanda, mais j’avoue qu’elle me semble un peu plus diffuse ici en Ayiti. Ça sent davantage la nébuleuse. On peut bien réunir un devant l’autre Duvalier et Aristide, mais je ne suis pas en mesure d’imaginer que l’on installerait en face-à-face deux groupes ‘prédominants’ et ‘distinctifs’ de la population. Blanc contre noir en Afrique du Sud ou Tutsi contre Hutu au Rwanda, ça me semble plus nette comme division éventuellement réconciliable. Ici, je tente d’imaginer comment les politiciens des 150 partis se répartiraient de chaque côté de la table, comment ils seraient en mesure de demeurer du même côté pour toute la durée de la consultation. J’avoue, je ne me réconcilie pas encore avec la proposition.
C’est le mot à la mode dans cette campagne. Un peu comme le ‘Nous sommes prêts’ de Jean Charest il y a quelques années au Québec. La stratégie de communication de Martelly est évidente. Propre de toutes allégeances ou influences politiques (même si des rapprochements avec l’époque duvaliériste semblent évidents), Martelly se présente comme celui qui peut réunir les gens de toutes les tendances politiciennes qui ont usé leur fond de culotte sur la tête de la population depuis plusieurs décennies. Dans des salons où on a mangé dans les dernières semaines, on a aussi entendu ce genre de discours. Il faut une réconciliation nationale pour passer à autre chose. L’Afrique du Sud et le Rwanda servent d’exemples à tous ceux qui aspirent à pardonner et à se faire pardonner. ‘A’s qui parra’, la société haïtienne serait divisée (pour les lecteurs français, A’s qui parra est du québécois, pas du créole...). Je vois bien la division en Afrique du Sud ou au Rwanda, mais j’avoue qu’elle me semble un peu plus diffuse ici en Ayiti. Ça sent davantage la nébuleuse. On peut bien réunir un devant l’autre Duvalier et Aristide, mais je ne suis pas en mesure d’imaginer que l’on installerait en face-à-face deux groupes ‘prédominants’ et ‘distinctifs’ de la population. Blanc contre noir en Afrique du Sud ou Tutsi contre Hutu au Rwanda, ça me semble plus nette comme division éventuellement réconciliable. Ici, je tente d’imaginer comment les politiciens des 150 partis se répartiraient de chaque côté de la table, comment ils seraient en mesure de demeurer du même côté pour toute la durée de la consultation. J’avoue, je ne me réconcilie pas encore avec la proposition.