Je considère l’ISF comme un impôt moral et, contrairement aux mensonges de la droite selon laquelle nous serions les seuls à avoir un impôt sur la fortune, beaucoup de pays, y compris européens, taxent les patrimoines et certains fortement.
Pourquoi faut-il taxer le patrimoine, et non pas ses seuls revenus ? Parce que, hors une taxation à 100%, la taxation des revenus du patrimoine n’empêche pas l’amplification des inégalités, indispensable dans une République, surtout en période de crise où beaucoup souffrent.
Et ne me faites pas dire que je veux en arriver à une égalité de type soviétique (dans les années 20, parce qu’après, elles se sont envolées). Il s’agit seulement d’arriver à quelque chose qui, à la fois satisfasse un consensus social en matière d’inégalités, mais aussi maintienne un dynamisme économique et permette, au delà des slogans sarkoziens, à ceux qui veulent travailler plus et prendre des risques de gagner davantage, mais sans que ces écarts atteignent les scandaleux niveaux actuels.
Il y a deux manières de taxer la fortune: soit par un impôt de type ISF, soit par des impôts sur les successions. Dans les deux cas, à partir d’un certain seuil et en imposant sur un mode progressif, voire fortement progressif. Constatons, dans les deux cas, que les Sakozy, Copé, Fillon et compagnie s’ingénient à faire le contraire.
Rajoutons que cette taxation de patrimoines doit se rajouter à une taxation progressive des revenus, du travail, de la finance et des patrimoines.
Les propositions actuelles de la majorité vont:
- vers une baisse du nombre d’assujettis. C. St Etienne (Contes Publics) souhaite réduire leur nombre en n’imposant qu’à partir de 2 millions d’€ (contre 790 000 actuellement), ou l’exonération de certains bien, comme cela se fait déjà pour les biens professionnels et artistiques, comme la résidence principale.
- voire la suppression de l’ISF pour ne taxer que les revenus, comme le déclare N. Sarkozy.
Il faut savoir (Contes Publics, encore) encore que: “L’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) rapporte 3,9 milliards d’euros à l’Etat. Il représenterait un volume à peu près identique pour les spécialistes de la fiscalité, avocats, notaires, banquiers, selon Jean-Yves Mercier”, gavant ceux qui conseillent les fortunés.
Il faut savoir encore que (Contes Publics , toujours) que: Si l’ISF “rapporte à l’Etat environ 3,9 milliards d’euros, les niches fiscales qui peuvent s’appliquer à lui représentent un manque à gagner de 1,23 milliard d’euros, soit près d’un tiers de son rendement, selon des chiffres communiqués par le Syndicat national unifié des impôts (SNUI)-SUD Trésor Solidaires” et que ces niches bénéficient à “81 000 contribuables (sur 560 000 redevables de l’ISF)”.
- “Quand Boris Boillon, nouvel ambassadeur en Tunisie, défendait Kadhafi”, Big Browser.
-“Des avions de chasse auraient tiré sur la foule à Tripoli. Plusieurs villes libyennes, dont Benghazi, seraient contrôlées par les manifestants. Au moins 233 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement”, Libération. “Sur place, “les témoins parlent de massacre”, Le Monde.
- “Monde arabe et Amérique latine : un moment de vérité”, Le Monde.
- “Histoires à dormir debout”, Blog de P. Jorion.
- “Curieuse compétitivité de l’agriculture batave”, Déchiffrages.
- “Le pic des voyages motorisés”, Trajectoires fluides.