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We’re all petrol-addicts!

Publié le 21 février 2011 par Leblogdudd

Image Petrol Addict

Ce week end, j’ai participé à une séance de désintoxication. Je l’avoue, je suis accro. Heureusement, il y a les prétroliques anonymes! C’était l’idée de Greenpeace, qui a mené dans 24 villes de France une action dénonçant notre dépendance au pétrole.

Un paper-board, un médecin en blouse blanche, et des passants assis en cercle, curieux de mieux comprendre leur addiction. Beaucoup pensent toute de suite à la voiture, et quand on ne peut pas s’en passer, même pour une bonne raison, on s’arrête là. Mais alors on découvre que le pétrole se cache un peu partout: mon verre de lait le matin (0,13 litres de pétrole*), le jean que je porte (25 litres de pétrole*), ou mon ordinateur sur lequel je travaille (612 litres de pétrole*).

Comment se passer de tout ça ? L’élément trompeur était que les militants de Greenpeace étaient concernés aussi. Écoutons donc le médecin: il propose un tableau avec des catégories de besoins. D’un côté ceux nécessaires: vitaux, indispensables, nécessaires, utiles, d’agrément; et de l’autre les superflus: futiles, luxueux, extravagants, nuisibles et criminels.

Chacun exprima un besoin et le débat commença sur la priorité de sa nécessitée: se déplacer, manger, avoir un ordinateur, se chauffer, partir en voyage, faire du karting, se soigner, etc… Le concept vient de Bernard Chabot, ingénieur économiste chez négaWatt, dont l’idée est « de coupler la hiérarchie des besoins et l’échelle des régulations pour promouvoir les services énergétiques les plus sobres associés aux besoins à satisfaire en priorité ». (http://www.ecoloinfo.com/2008/11/17/des-champignons-energetiquement-indigestes-terrasses-chauffees-fumeurs/)

Chaque addict est alors invité à inscrire une bonne pratique sur le tableau et en choisir une qu’il s’engage à respecter. Pendant ce temps sur le stand, on nous rappelle la situation critique: cette dépendance oblige gouvernements et compagnies pétrolières à exploiter du pétrole dit non-conventionnel, c’est-à-dire le off-shore profond, les sables et schistes bitumineux et les huiles lourdes, les recherche dans l’Arctique. Ces projets sont parmi les plus sales, les plus dangereux, énergivores procédés pour extraire une matière première fossile qui émettra ensuite encore d’immenses quantités de CO2 dans l’atmosphère.

Le stand d’Amnesty International nous rappelle également que ces procédés ont des impacts sociaux, surtout dans des pays où les législations environnementales sont rares: en Russie, au Vénézuela, au Maroc, en RDC… Preuve à nouveau que les combats humains et les combats écologiques sont liés.

On repart de la séance avec une ordonnance avec de traitements chocs pour la première semaine (laisser sa voiture au garage au moins 2 jours par semaine, rechercher des produits alimentaires de proximité…) et des traitements de fond (redécouvrir les joies du vélo, préférez le train à l’avion, optimiser la durée de vie des produits polluants…). Des idées simples mais accessibles à tous. Au bilan: une bonne technique de sensibilisation qui implique le passant sans l’accuser.

*http://www.linternaute.com/actualite/savoir/07/petrole-yaourt/7.shtml
http://energie-climat.greenpeace.fr/
http://www.vivement-la-desintox.com/


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