La gouvernance de l’environnement en question
16-17-18 juin 2011, Chefchaouen
Face aux défis majeurs du changement climatique, de la gestion de l’eau et des ressources alimentaires, mais aussi des énergies propres et renouvelables, ingénieurs et économistes ont élaboré différentes scénarii. Dans un contexte supposant la prise en compte des enjeux économiques, sociaux et culturels du développement urbain et des exodes ruraux, l’invention d’un nouveau modèle de production et la relocalisation de l’économie dans les pays développés comme dans les pays émergents sont décrits comme une tâche ardue mais réalisable.
Depuis plusieurs décennies, l’environnement a été, et reste, un laboratoire où s’inventent en permanence de nouvelles formes de démocratie locale et/ou économique: procédures démocratiques de consultation, formes souples de coordination, gestion décentralisée des politiques publiques, utilisation de la médiation ou des incitations économiques, gouvernement par l’information et les principes, multiplication de structures flexibles de coopération territoriale… On pourrait multiplier les exemples qui témoignent de cet effort de modernisation de l’action publique: Agendas 21, études d’impact, partenariats public-privé, accords volontaires, marchés de droits à polluer, autorités indépendantes, conférences de consensus, principe de précaution, développement durable, normes ou conventions négociées… Cet essor tout particulier des nouvelles formes de gouvernance parfois critiquables dans le champ de l’environnement s’explique par plusieurs facteurs, en particulier:
La nature même des enjeux (gestion des risques, coordination politique des divers acteurs concernés, utilisation équitable des ressources communes). Par essence, les problèmes liés à l’environnement sont complexes, conflictuels, controversés, et leur solution passe par la mutualisation des intérêts et des ressources d’acteurs nombreux, interagissant à de multiples échelles allant du niveau local au niveau planétaire.
L’impact direct sur les conditions de vie du citoyen (qualité de l’eau et des aliments, transports, traitement des déchets). La mise en œuvre des politiques publiques relatives à l’environnement s’est accompagnée d’une remise en question positive des modes traditionnels de gouvernance: la mobilisation des principes démocratiques, de décentralisation, de transparence, d’autonomie locale, de participation de la société civile, etc. est apparue comme fondement d’une gestion efficace des politiques environnementales.
Une valeur-ajoutée politique certaine. Pour les décideurs politiques de l’environnement,
la promotion de ces formes innovatrices de gouvernance représente également un moyen
d’anoblir la fonction politique…
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