Didier Retière, docteur es pack

L'information est dans l'Equipe du jour, grâce à Richard Escot qui assure la veille médiatique auprès du XV de France pendant que ses petites camarades s'occupent du Top14.

Didier Retière, l'entraîneur des avants, a pris soin de programmer le fameux joug électronique de Marcoussis (qui permet d'intégrer une foule de paramètres pour l'entraînement à la mêlée), en enregistrant les commandements de Monsieur Clancy, l'arbitre du prochain match des bleus.

Cette initiative doit permettre à la mêlée tricolore de s'adapter au rythme du "referee" et d'être la plus réactive possible. Quand on sait combien l'entrée en mêlée est fondamentale pour prendre l'ascendant sur le pack adverse, nul doute que cette idée est loin d'être saugrenue.

Cette initiative n'est pas la seule que "le cube" (le surnom de Didier Retière) ait prise pour renforcer la qualité des prestations de nos avants. Ainsi, le Dijonnais réfléchit actuellement sur la possibilité d'utiliser les techniques des danseurs classiques et contemporains en matière de portés pour améliorer les prises de balle en touche.

S'il n'a pas pratiqué le rugby au plus haut niveau (il fut un très bon joueur néanmoins), Didier Retière apparaît pourtant comme un technicien très compétent, dont le sens de l'innovation est tout à fait intéressant. On remarquera, à cet égard, que c'est sans doute l'une des qualités fondamentales des meilleurs coachs du rugby professionnel : la capacité à aller chercher ailleurs qu'en ovalie les outils susceptibles de faire progresser la technique individuelles et collective des joueurs.

N'étant pas dans le secret de l'usine Marcoussienne, on ne pourra pas se dire certain de l'influence du Cube sur la domination outrageuse de la mêlée française au plan internationale. Qui plus est, la culture hexagonale fait naturellement de ce secteur un pilier (c'est le cas de le dire) de la technique collective des avants. Mais on ne serait pas étonné que le technicien Dijonnais ait apporté une contribution significative à ce qui constitue à l'heure actuelle un des seuls points forts du XV de France.