Le web 2.0 imposerait-il un nouveau tournant irréversible pour le marketing de masse ?
A l’heure où l’information circule à vitesse grand V sur la totalité du globe, le temps des petites cachotteries semble révolu !
Bien loin de la simple « réclame publicitaire » de ses débuts, le marketing a subit beaucoup d’évolutions ces dernières années et les nouvelles technologies n’y sont pas pour rien !
Aujourd’hui, le consommateur veut et peut trouver la quasi totalité des informations qu’il recherche grâce au Web. Il n’est plus dupe et perd sa confiance vis à vis des médias traditionnels (télé, radio, affichage). En revanche, il recherche aujourd’hui de l’authenticité, de la transparence et un contact direct avec les marques qu’il consomme.
Le bouche à oreille devient incontournable, le pouvoir est redonné au consommateur qui a un droit de parole et le revendique !
Pourtant si les PME semble essayer de tirer parti de ce nouveau mode de communication, les grosses structures ont l’air d’être plutôt frileuses face à cette ouverture du débat.
On peut comprendre que les commentaires négatifs ne soient jamais agréables à lire, parfois même vouées à polémique… Mais ne vaut-il pas mieux les anticiper ou y répondre plutôt que d’investir des plate-formes sociales et bloquer l’interaction, limiter l’accès au débat ou les fermer au premier désagrément ?
Une marque qui se veut transparente en utilisant les médias sociaux dans sa stratégie de communication mais qui ne permet pas le dialogue sera instantanément décrédibilisée.
Cette transparence est d’autant plus importante dans certain secteur comme celui du développement durable. Lorsqu’on parle de consommation responsable, il est rapide de se perdre entre les différents labels ou certifications et la question de la véracité de l’engagement des entreprises entre en jeu. Le Greenwashing n’est jamais très loin…
Il est donc indispensable pour les entreprises, responsables de surcroît, de communiquer honnêtement sur leurs produits de façon à ce que le consommateur connaisse la teneur de son achat.
Un pas que certaines marques n’hésitent pas à franchir comme par exemple le joaillier éthique JEM (Jewellery Ethically Minded) qui a choisit de se lancer sur les médias sociaux en toute transparence via un blog de marque, une page facebook et un compte twitter afin de communiquer sur l’ensemble de sa démarche (cycle de vie de ses bijoux, charte éthique, choix de ces prestataires…) mais surtout être à l’écoute et échanger avec sa cible. Congrats !
Malheureusement, au delà de quelques exemples, la majorité des entreprises ont encore du mal à se livrer… Par peur des critiques ou des représailles, par manque de ressources, de compétences…. de transparence ?
Heureusement pour aider les éco-citoyens que nous sommes dans nos choix de consommation, quelques initiatives existent comme par exemple : Trade Transparence.
Cette association met en avant les entreprises ayant une démarche éthique et transparente vis à vis du consommateur. Fonctionnement financier, conditions de production, traçabilité ainsi que l’impact sur l’environnement, rien n’y échappe. Pour être présentes sur leur website, les entreprises doivent faire leurs preuves et si un point de leur démarche semble douteux elles sont aussitôt suspendues jusqu’à ce que leur situation soit de nouveau totalement transparente.
Je pense que les entreprises ne peuvent aujourd’hui plus échapper au fait que les consommateurs parlent d’elles, (blogs, forums, avis consommateurs…), alors avoir une démarche ouverte et transparente pourrait parfois leur éviter bien des scandales…