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N'en déplaise aux socialistes empêtrés dans les primaires, si je devais choisir aujourd'hui un candidat pour le PS, ce serait DSK, et sans hésiter. Ce type a la carrure de présidentiable, il a le niveau, la stature et son expérience à la tête du FMI en fait un leader incontesté en France et sur le plan international. Profil idéal pour nous faire oublier la petite politique de quartier de Sarkozy menée depuis son élection en 2007.
Après avoir lu l'interview de DSK dans le Parisien d'aujourd'hui, pour moi c'est évident qu'il efface tout les autres, c'est lui qui doit se présenter pour 2012.
Quelques exemples plaisants:
Sur le temps de travail: "La baisse du temps de travail est un processus historique qui découle de l'amélioration de la productivité. Elle doit être considérée à l’échelle de la vie et pas seulement de façon hebdomadaire. Le choix de ne pas réduire le temps de travail sur le long terme a, dans les faits, entraîné l'augmentation du chômage"
S'il avoue que ce n'est pas parfait il rajoute que "globalement, sur le long terme, le temps de travail a quand même tendance à baisser dans tous les pays développés".
Et paf la politique de Sarkozy et du Medef qui pensent revenir au moyen-âge en allongeant le temps de travail.
Sur la crise mondiale, "il dénonce ceux qui l'ont déclenché et ceux qui auraient du surveiller" et surtout "ceux qui remettent les bonus au gout du jour, poussent au crime"
S'il se sent encore socialiste et qu'il est content d'avoir aidé via le FMI des pays en difficulté il ne nie pas que certains de ces pays avaient parfois abusés "un pays qui avaient augmenté les retraites de 42 % au cours des deux dernières années parce qu'il y avait des élections, cela ne tiens pas la route. On est obligé de leur demander de les baisser. Résultat, les journaux titrent: Le FMI demande de baisser les retraites de 15 %" sans rappeler qu'auparavant le gouvernement les avait augmentées de 42 %! mais ce que le FMI préconise, c'est que la basse ne concerne pas les petites retraites. Autrement dit l'image ultra libérale du FMI est une fausse image".
On y croit ou on n'y croit, le FMI était de toute façon le dernier recours avant la ruine de certains pays.
Et pourquoi pas la France un jour vu les chiffres catastrophiques de son état actuel alors que le CAC40 se goinfre allègrement sans arrêter les délocalisations et les mesures de chômage.
L'interview étant entièrement disponible dans le journal, je vous laisse avoir votre avis mais clairement je n'ai pas eu autant d'optimisme en lisant d'autres politiques avant lui, ce n'est peut-être pas le meilleur en France pour 2012 mais franchement je n'en vois pas d'autres pour mater les ardeurs des casseurs de l'UMP.
En attendant les autres socialistes peuvent être agacés, ils ne volent pas très haut du coup.