Alors que l’emploi des jeunes est une priorité nationale, le Premier ministre a profité d’un déplacement en Essonne pour annoncer la poursuite des contrats d’autonomie lancée en grande pompe par Fadela Amara avec l’inefficacité que l’on sait. Décidément, le gouvernement a bien peu d’ambition lorsqu’il s’agit de l’avenir des banlieues. Tout au plus, ce sont 23 000 jeunes qui seront concernés. Alors que dans les zones urbaines sensibles, près d’un jeune sur trois sont au chômage, cette annonce est un verre d’eau de communication dans un océan d’urgences. Le Premier ministre a enfin daigné réunir le Comité interministériel des villes (CIV), qui ne s’était pas réuni depuis plus d’un an malgré ses promesses de réunions biannuelles. La conclusion de cette réunion éclaire est malheureusement simple : - L’avenir de la géographie prioritaire attendra. - Le trou financier du renouvellement urbain ne sera pas comblé. - Les modalités d’un nouveau programme de rénovation urbaine ne seront pas connues. - Les crédits de droits communs ne seront pas assurés et les services publics dans les quartiers en pâtiront. - Les moyens de l’éducation nationale continueront à baisser. - Les associations dans les quartiers fonctionneront sans financement supplémentaire. Bien que les Ministres ou les Secrétaires d’Etat à la ville se succèdent, l’avenir des quartiers est décidément la dernière roue du carrosse gouvernemental.