Livre lu dans le cadre de l'opération masse critique de Babelio que je remercie chaleureusement.
4è de couverture:
Eugénia Patrizia Solda nous plonge dans la France des années 60. A dix-sept ans, elle étouffe dans une famille dont elle ne peut accepter l’étroitesse et l’hypocrisie et se retrouve aussi confrontée à une société de classes, encore bardée de rejets et où elle, la Ritale, peine à trouver des repères. Avec une finesse et une justesse qui donnent le ton de ce livre, elle nous décrit une France ouvrière(….), la France d’avant mai 68 où sont déjà perceptibles les frémissements et la révolte d’une jeunesse qui rêvait de briser les carcans. Quelques jours dans la vie d’une femme, une errance, des amours , des rencontres dans les rues et les nuits de Paris, une ville magnifiquement décrite, et surtout une quête : celle d’une presque femme à la recherche d’ailleurs impossibles, et surtout en quête d’elle-même dans un univers où son corps de femme lui est prison, et où elle sait que si elle ne veut pas se perdre, il lui faut « se battre, mordre et survivre ».
Mon avis:
Avec cette lecture, j'ai découvert un auteur et une maison d'édition.
Récit autobiogaphique faisant suite à: Itinéaire d'une délinquante juvénile, ce livre se laisse lire facilement. Le style clair et concis contribuant à en rendre la lecture plus qu'agréable.
Assoifée de liberté et désirant quitter le carcan familial, tout en ne sachant pas précisément ce qu'elle recherche, Patrizia fugue. Elle va à Paris, cumule les postes de travail épuisants et temporaires et expérimente la précarité.
N'ayant souvent pas de toit pour s'abriter la nuit, la quête d'un lit sera à chaque fois pour elle une occasion de faire des rencontres.
Il faut dire qu'elle a bien de la chance de rencontrer des gens plutôt bienveillants car nous n'osons pas imaginer tous les dangers qui guettent une jeune fille seule dans une si grande ville. Les choses étaient-elles différentes dans les années soixante ? Y avait-il plus de sécurité ?
La question de la sexualité est à peine effleurée mais l'épisode du rapport avec l'homme oriental met l'accent sur le droit féminin au plaisir sexuel. Patrizia s'affirme en tant qu'être maître de ses désirs même si le poids des convenances reste fort ne serait-ce qu'inconsciemment.
Au delà de ses péripéties en France, j'aurais aimé en savoir plus sur la pensée de Patrizia. Elle semble être une personne intéressante ne manquant pas de conversation.
Elle lit des auteurs réalistes, ce qui n'est certainement pas étranger à son désir d'émancipation.
De ce côté là, je trouve que le livre manque de profondeur. Nous en savons également très peu sur elle et Phait. La fin du livre est assez rapide et peu détaillée.Peut-être ceci sera-t-il fait dans le prochain tome ? J'ai cru comprendre qu'il y en avait un.
En somme un grand merci à Babelio pour cette sympathique découverte et ces bons moments de lecture agrémentés par les photos de Patrizia et son joli sourire.
Je pense lire « itinéraire d'une délinquante juvénile » dès que possible.
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