2 milliards, c’est, en euros, le coût du redoublement en France chaque année.
Il est souvent inutile, couteux et ne profite que rarement aux élèves qui en bénéficient, voici la conclusion d’une étude Eurydice commandée par la Commission européenne. En Europe, les taux de redoublements varient fortement, en haut du classement vient l’Espagne avec 32% de redoublants au collège suivi de la Belgique avec 24.2%, la France se place troisième avec 23.5%.
Certains pays tel que l’Islande, la Norvège, le Royaume Uni et le Liechtenstein ont choisis le système du « passage automatique » qui consiste à toujours faire passer les élèves dans les classes supérieures (même ceux en difficulté). Les pays qui obtiennent les meilleurs résultats ont limités voir carrément abandonné le redoublement selon les études internationales Pisa (évaluation du niveau des élèves en français et mathématiques). Cela est possible grâce à une formation des enseignants plus adaptée à repérer et aider ces élèves le plus tôt possible.
En France, des initiatives ont été prises ici et là comme celle du lycée Corot à Savigny-sur-Orge (Essonne). Le proviseur, Stéphane Du Crest, a instauré une politique de limitation des redoublements face à des doublants qui perturbaient la classe et qui n’atteignaient pas de résultats supérieurs. « Si un des enfants a des capacités, il passe en première, c’est une façon de le responsabiliser. Les taux de réussites au bac ont alors augmenté »
Aujourd’hui, l’Etat dépense deux fois plus d’argent dans le redoublement que dans l’enseignement prioritaire…
Martin Morère