Il y a encore peu (et peut-être encore maintenant dans mes prétextes fainéants) je déclare partout, et surtout à ceux qui me le mettent devant le nez comme un manque (et dire que j'en ai beaucoup selon la société) voire une disgrâce: "Je ne maîtriserais jamais une autre langue comme la mienne, la maternelle, si un jour mes pas me portent vers une prise de parole qui mérite d'être traduite, je confierais la tâche à un traducteur, plus à même d'en dire les nuances."
Oui mais voilà, j'aimerais tout de même pouvoir échangé avec d'autres. Et puis un lutin grandit chez nous et je lui souhaite de ne pas se braquer sur les langues, d'y voir un plus (même si cela deviendra une obligation). Je ne lui souhaite aucun blocage, pas de maitrise non, juste la capacité à être à l'aise.
Alors c'était une évidence, il me faut reprendre l'anglais (pour une première part).
Oui, oui. Enfin il y a une petite remarque en plus. Je n'ai aucunement envie, aucune volonté, de prendre des cours de langues comme je les ai reçus au collège, lycée et en enseignement secondaire, quoique pour certains professeurs j'ai une dette à vie... Cher Mr V., vos jeux de mots, vos blagues, vos pièces de théâtre, vos cerises apportées du jardin, tout cela m'a manqué malgré ma presque moyenne en allemand.
J'ai envie d'un apprentissage alternatif, je vous en parlais là. Un apprentissage en immersion dynamique, sans mémorisation ni traduction. Une combinaison de Rosetta Stone, de neuropsychologie appliquée aux langues et explicitée par un autiste, de haut niveau scientifique, au syndrome d'asperger, Daniel TAMMET (le reportage lui étant consacré en en ligne ici)et de textes bilingues à la JACOTOT (lire le lien pour en comprendre plus).
Alors j'ai commencé mes cours d'anglais.
En lisant "Embrasser le ciel immense, les secrets du cerveau des génies" de Daniel TAMMET, la suite plus explicite sur les neurosciences que son premier livre plus autobiographique dont je parlais là, de nombreuses astuces sont présentées. Elles ne nous donnent que quelques pistes, nous laissant le soin de contacter l'auteur, consultant professionnel pour la vraie formation. Mais ce livre apporte déjà des pépites, et ceci autant en apprentissage des langues étrangères qu'en mémorisation ou en explication des neurosciences et de leurs implications pratiques possibles. Un livre à conseiller pour comprendre nos limites, aider notre cerveau et reprendre une autre idée du concept de spectre autistique.
J'ai débuté par la première des étapes: la phonétique (les sons), avant la morphologie (les mots, sens et règles pour les créer) ou la syntaxe (combinaison de la grammaire et du vocabulaire). L'immersion en anglais étant impossible pour moi, en France, à Paris. Surtout qu'à l'inverse d'autres pays, notre très très bon service de doublage des voix ne nous donne que peu la possibilité d'écouter/voir en version originale.
Alors oui, je regarde les films en version originale sous-titrée, le plus souvent. Mais j'écoute en fait moins que je ne lis. Alors j'ai pris l'autre astuce de Daniel TAMMET: écouter et chanter les chansons en langues étrangères.
Superbe proposition alliant écoute et dynamique. J'ai pu profiter d'un album aimé et travailler en même temps: travail important, récurrent, intense de prononciation et une idée de la pose de l'accent tonique en anglais.
J'ai commencé par les chansons de Niel Hammon, chanteur du groupe The Divine Comedy, pour cette voix dont je vous ai déjà parlé, pour avoir une prononciation exacte et des textes bien ficelés. Alors voilà mes premières 50 minutes de cours achevées, album "Regeneration". Minutes pendant lesquelles j'ai chanté avec lui en suivant les paroles écrites. Je n'ai pas compris grand-chose et c'est presque tant mieux, je ne me suis concentrée que sur les sons, un rythme et une rythmique.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé, baragouiné, pendant 50 minutes en anglais.
The Divine Comedy - Bad Ambassador
envoyé par Alexander_Band. - Clip, interview et concert.
Un travail que je vais tenté quotidien, sur 5 jours, une semaine par album, en espérant garder en mémoire quelques mots répétés dans les textes.
Et je passerais aux autres étapes plus tard. A suivre donc.
...
Et puis, nous commençons aussi l'immersion dans des langues étrangères du loupiot de 4 ans presque 1/2. Par semaine, nous visionnons (en plus d'écouter) un dessin animé, connu par cœur, en version originale. Il ne perd donc pas le plaisir du film et de l'histoire tout en sensibilisant son cerveau à d'autres langues. Nous démarrons l'anglais, le japonais des studio Ghibli attendra ;)