Magazine Cinéma
Mini résumé :Une équipe de film s'installe en Bolivie pour tourner l'histoire des conquistadors. Confrontés à une révolte de la population à qui l’on veut restreindre l'accès à l'eau potable, leur regard sur le pays va changer.Mini critique de Daneel :Eh oui ! Même l’eau de pluie, ils veulent la taxer. Une révolte contre la privatisation de l’eau interrompt un film en cours de réalisation et divise l’équipe du tournage.Le producteur, le réalisateur – joué par Gael Garcia Bernal (Carnets de voyage de Walter Salles ), les acteurs et les techniciens ont des points de vue divergents sur le conflit social. Ce film Hispano-Mexicain a été réalisé par Iciar Bollain. (Elle a joué dans le film de Ken Loach ‘Land and Freedom’).Par moments, on a l’impression d’assister à la suite de ‘La nuit américaine’ de François Truffaut, en participant à la vie quotidienne de l’équipe. Mais, en même temps, c’est un film d’action avec des 4X4 et autres véhicules qui essaient de franchir des barricades dans une ville en pleine émeute. Ce drame social de « la guerre de l’eau » entre pauvres et multinationales, évènements réels qui ont eu lieu en Bolivie en l’an 2000, révèle un clivage entre descendants d’Espagnols et Indiens. Ces derniers sont embauchés comme figurants dans le film en tournage sur Christophe Colomb. On y trouve aussi des prêtres espagnols qui s’interrogent sur l’âme des indigènes. En jouant le rôle de leurs ancêtres face aux Conquistadors, les Indiens retrouvent une combativité qui anime leur révolte cinq cents ans plus tard.En bref, on a plusieurs films avec un seul ticket d’entrée: films d’action, documentaire, historique, philosophique et… de cinéma dans de superbes décors. Ceci explique peut-être qu’il soit encore à l’affiche à Paris et en banlieue, au bout de six semaines.Daneel