« Les parents se soucient de l’éducation de leurs enfants, mais se sentent souvent dépassés. Leurs adolescents sont parfois mieux adaptés qu’eux à la société française. Ils ne se jugent pas légitimes pour exercer leur autorité, ils ont plus de doutes. J’ai entendu une mère expliquer qu’elle avait interdit à sa fille adolescente de se faire un piercing au nombril et de rentrer après minuit. Elle a été rassurée de savoir qu’une des enseignantes présentes à la réunion interdisait la même chose à la sienne, car elle se demandait si sa décision était justifiée. Ces parents ne peuvent pas transmettre l’éducation qu’ils ont reçue. Ils expriment souvent la peur que les services sociaux viennent prendre leurs enfants », observe Bénédicte Goussault, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université Paris XII-Créteil, qui a suivi des groupes de parole à Aulnay-sous-Bois et à Pierrefitte-sur-Seine (2).
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