Le capitalisme tue l'emploi : 54.000 chômeurs dans l'Oise, 58% des Français prêts à se révolter
Comme l'écrit le Parisien d'aujourd'hui, les chiffres sont catastrophiques. Le chômage ne cesse d'augmenter dans le département et a fait un bond de 6,8 % l'an dernier. Le nombre de chômeurs de longue durée a explosé
Cette forte augmentation est la conséquence des fermetures d’usine, de plans sociaux en cascade et sous-traitants liquidés : l’Oise subit de plein fouet la crise du capitalisme. On compte désormais 54000 chômeurs. Selon Le Parisien c’est le sud de l’Oise qui est le plus touché. Plus de 50000 personnes, soit le tiers des actifs de cette zone, vont travailler chaque jour en Ile-de-France. Or, quand la situation de l’emploi s’est dégradée en Ile-de-France, cela a eu un fort impact sur le chômage de l’Oise.« Ces salariés qui ont perdu leur emploi en Ile-de-France se sont retrouvés demandeurs d’emploi non pas en Ile-de-France mais bel et bien dans l’Oise », souligne un économiste.
Toujours selon le quotidien, le chômage de longue durée, c’est-à-dire les personnes qui sont à la recherche d’un emploi depuis plus de douze mois. « Ça a augmenté de 20% par rapport à fin 2009 » confirme Pôle emploi. Sur les 54000 demandeurs d’emplois, près de 20000 le sont de longue durée, ce qui représente 36,9% des inscrits. Enorme. Et sur ces 20000, près de 8600 personnes sont inscrites depuis plus de vingt-quatre mois.
Une situation réellement inquiétante.
Sarkozy a annoncé que « les chômeurs de longue durée allaient être reçus par Pôle emploi dans les trois mois et qu’ils se verraient proposer une formation qualifiante ou un emploi pour ne pas les laisser chez eux ». Pour les représentants des salariés de Pôle emploi « il s’agit là d’une mission impossible compte tenu des nouvelles suppressions de postes programmées ».
La démagogie du Président de la République est écoeurante d'autant que sa politique de totale soumission aux intérêts du grand capital est la cause de cette
catastrophe. Démolir l'emploi est chose aisée pour ce pouvoir, il peut ainsi affaiblir et diviser la classe ouvrière, destructurer l'économie nationale au profit des appétits de multinationales
qui en retour remercieront généreusement le personnel politique qui aura commis ce crime. Mais les travailleurs de notre pays, malgré cette politique, malgré la faillite d'une gauche qui a
accompagné le néo-libéralisme, vont reprendre l'initiative en tirant les leçons des échecs des dernières décennies. Selon un sondage publié par l'Humanité-Dimanche 58% des Français sont
"au bord de la révolte". Le mécontentement est général, il gagne de jour en jour des milliers de gens. Beaucoup sont exaspérés et prêts à manifester leur désaccord, leur refus du système même
si ils sont souvent déçus des organisations politiques et syndicales qui ne les écoutent pas, ne prennent pas en compte vraiment leur souffrance et se placent la plupart du temps dans le jeu
politicien. Pour les gens si la révolte peut s'enclencher, elle doit être utile et déboucher sur une vraie transformation. Des millions de citoyens cherchent l'efficacité, pas
l'aventurisme ni l'impasse avec les tractations politiciennes actuelles qui sont le fort des partis politiques. Pour être efficaces, ils doivent compter sur eux-mêmes et s'unir dans la
construction de liens sociaux, éducatifs, culturels et politiques qui les aident à gagner en autonomie vis à vis de tous les pouvoirs corrompus du système. Pour cela ils ont besoin de
s'auto-organiser et de construire des syndicats de classe ainsi qu'un parti révolutionnaire. La crise pousse les consciences à mûrir mais pour cela elles ont besoin des idées
révolutionnaires. Creil-Avenir continuera son travail en ce sens.