Avec 20% d’intentions de vote en vue l’élection présidentielle de 2012, d’après un sondage réalisé par l’Ifop pour France Soir, Marine Le Pen, nouvelle présidente du Front National, confirme le rôle d’outsider qui pourrait être le sien dans les mois à venir. Elle installe surtout le doute sur l’ordre dans lequel le trio de tête se classera à l’issue du premier tour du scrutin présidentiel.
Face à Martine Aubry (22%) et à Nicolas Sarkozy (23%), elle semble, avec ces 20%, à portée de qualifier à nouveau le candidat du Front National au second tour de l’élection présidentielle, comme son père l’avait fait en 2002. Face à Dominique Strauss-Kahn (26%) et au président sortant (22%), elle semble près de provoquer le si redouté « 21 avril à l’envers », avec cette fois 19% des intentions exprimées.
Avec 37% d’intentions de vote chez les ouvriers et 32% chez les employés (anciens électeurs de Ségolène Royal en 2007), elle devance ses rivaux au sein des catégories populaires. Plus surprenant, elle recueille 12% des suffrages des sympathisants UMP, et surtout 18% chez les électeurs ayant voté pour Nicolas Sarkozy en 2007.
Ce sondage démontre également la grande volatilité de l’électorat par rapport à 2007. En effet, seuls 63% des électeurs de Ségolène Royal en 2007 affirment vouloir voter pour Martine Aubry, 36% des électeurs qui avaient soutenu François Bayrou de 2007 revoteraient pour le candidat du Modem et 65% des électeurs de Nicolas Sarkozy choisiraient à nouveau le Président de la République. Reste à savoir si ces résultats indiquent que l’électorat est encore instable à plus d’un an de l’élection ou bien un rejet massif des schémas électoraux de 2007 ?