Dans ce billet, tu me demandais « faudrait-il faire pour assurer en France une meilleure représentation politique des classes sociales, notamment des classes sociales les plus modestes ? » J’ai mis pas mal de temps à répondre, prise entre ma recherche de piges, les soirées au Kremlin et un petit tour dans notre belle région commune. J’ai commenté, chez l’ami Melclalex qui tient mieux le vin rouge que moi, soit dit en passant.
Je prends enfin le temps des fleurs d’écrire.
Venant d’un coin où des pêcheurs se présentent à des élections municipales et législatives, je suis certainement pas super bien placée pour en parler, héhé.
Toutefois, c’est nous, électeurs, qui choisissons. J’ai beau être d’accord avec toi sur le fait que nos élus d’en haut n’ont aucune prise au terrain, je fais aussi partie de ceux qui se sont bien marrés en écoutant Jean Saint Josse il y a quelques années de cela. La question que je me pose est donc : "est-ce que nous sommes prêts à faire confiance à un candidat ou une candidate du peuple ? à lui accorder de la crédibilité ?"
« On note également une sur-représentation des cadres, des ingénieurs, des professions intellectuelles supérieures alors qu’ils ne représentent seulement que 13% de la population active. » Oui, mon Gabale, mais ce sont aussi des gens qui ont le budget pour se payer des campagnes électorales. Ceci explique-t-il cela ?
Que faudrait-il faire ?
Là tu me poses une colle, je dois dire. Je suis tout à fait opposée à la discrimination positive qui ne mène qu’à plus de clivages, plus de compétition, des jalousies. J'y reviendrai si on me le demande.
Par contre, je m’étais exprimée un temps sur l’arrêt du paiement de gens qui ont des mandats. Ne plus rémunérer un élu pour sa fonction d'élu. Cela éviterait les carriéristes qui ne sont là que pour l’argent. Ne se présenteraient aux élections que les gens qui ont envie d’œuvrer pour la communauté, genre ceux qui sont déjà investis dans l’associatif… des gens de terrain, des gens d'en bas, souvent. Voilà un petit début de réponse.