un appel de Michel Vauzelle à relayer
Nous devons nous mettre immédiatement au travail pour former un nouveau Front républicain.
Le Parti Socialiste doit donc renoncer le plus tôt possible à des primaires dévastatrices.
Plus de 250 000 citoyens-internautes se sont déjà donnés rendez-vous via Facebook pour un apéritif géant le 6 mai 2012. Nous fêterons ce jour là le départ de Nicolas Sarkozy.
Tout le monde le dit aujourd’hui : « Ce n’est plus possible ». Or malheureusement si, c’est possible. Nous pouvons vivre en 2012 le cauchemar : cinq ans de plus accordés à Nicolas Sarkozy pour achever de détruire les services publics, de supprimer les acquis sociaux et de démanteler l’autorité de l’Etat, privatisé ou livré à la volonté des plus riches.
Par rapport aux Etats généraux de 1789, si le Clergé s’est fait aujourd’hui discret, la Noblesse, elle, a repris ses privilèges au profit des plus riches. Quant au Tiers Etat il était « tout », il n’est plus grand-chose aujourd’hui. L’Education qui était « Nationale » est rétrécie. La Santé qui était « Publique » est abandonnée. La police qui doit assurer la sécurité est diminuée. La Justice qui doit garantir la liberté est injuriée ou asservie. L’action extérieure de la France et sa diplomatie sont cassées. Des préfets s’associent pour défendre le caractère républicain de leurs fonctions. Des CRS font la grève de la faim pour pouvoir protéger Marseille. Dans le même temps, l’Armée française se bat depuis dix ans en Afghanistan sous l’autorité des Américains. A-t-elle, dans le même temps tous les moyens nécessaires pour assurer la protection de nos ressortissants à l’étranger contre les prises d’otages ?
A ce niveau de dégradation de l’autorité et de l’image de l’Etat, ce n’est plus une affaire de droite ou de gauche, c’est l’affaire de tous les Républicains. Nous devons donc nous rassembler pour ne laisser aucune chance à Nicolas Sarkozy d’être réélu.
Les chefs de l’opposition doivent prendre leurs responsabilités face à un peuple qui les « attend ». Nos catégories les plus défavorisées n’en peuvent plus de souffrances et de peur de l’autre. Tous, nous n’en pouvons plus d’inquiétudes. L’injustice sociale a atteint la caricature. Elle reçoit cependant le soutien du Chef de l’Etat qui cautionne et impose la volonté de la nouvelle Noblesse : les très riches personnalités de son « premier cercle » et la toute puissance de la finance mondialisée.
Il faut donc éviter à tout prix de redonner la légitimité du suffrage universel à Nicolas Sarkozy avec cinq ans de plus pour terminer son travail de démolition des services publics, des acquis sociaux et des libertés.
Aujourd’hui, la République est en danger parce que le peuple n’est plus souverain. C’est l’argent qui est roi et souverain.
Face à cette situation, nous devons faire « notre » révolution grâce aux élections de 2012.
Pour cela, le premier effort doit être fait par le Parti Socialiste. L’idée de primaires importées des Etats-Unis n’avait d’intérêt que si elle conduisait à une candidature unique de la gauche. C’est tout le contraire qui se produit avec la guerre annoncée des chefs de la gauche et en plus celle des chefs du Parti Socialiste.
Le Parti Socialiste doit donc renoncer le plus tôt possible à des primairesdévastatrices.
Les états-majors des partis de gauche et écologistes doivent se réunir au plus vite. Il leur faut établir les bases d’un programme commun républicain et les modalités du choix d’un candidat unique de la gauche. Il faut rendre possible en 2012 le « nouveau printemps » de la République. Notre peuple veut retrouver la fierté de son histoire, de la richesse de sa diversité et de ses valeurs républicaines. Il veut se reconnaitre à nouveau dans une France qui ne sera plus fracturée et divisée par le pouvoir. Le Gouvernement ne doit plus naviguer au hasard des faits divers les plus sordides qu’il exploite le jour même à la télévision pour créer la psychose, la peur de l’autre, surtout s’il est jeune ou d’origine maghrébine. Les Français veulent une Nation juste, solidaire, réconciliée avec elle-même et rassemblée.
Ce rassemblement, la gauche et les écologistes en sont responsables aujourd’hui devant le peuple.
Pour ceux qui ont connu la victoire des « forces de la jeunesse et du travail » en 1981 avec François Mitterrand et pour tous ceux qui ne veulent pas en « reprendre » pour cinq ans, la gauche et les républicains ont le devoir de rendre à la Nation sa dignité et la force de l’espérance. Pour cela, nous devons nous mettre immédiatement au travail pour former un « nouveau Front républicain » et rendre au peuple sa souveraineté, sa liberté et la fraternité.
Michel Vauzelle
Député, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Ancien Ministre
http://www.front-republicain.fr/