Une entreprise japonaise se prépare à lancer la production au Bangladesh d’un vélo permettant de purifier l’eau, destiné aux zones reculées ou touchées par des catastrophes naturelles.
« Vous pédalez jusqu’à une rivière, une mare ou toute autre source d’eau, et vos jambes suffisent à produire de l’eau potable », a expliqué jeudi Yuichi Katsuura, président de Nippon Basic, la société créatrice de cette bicyclette, lors d’un salon des technologies environnementales à Kawasaki (région de Tokyo).
L’utilisateur doit simplement mettre son « Cycloclean » à l’arrêt sur sa béquille, plonger un tuyau dans le bassin, puis pédaler pour pomper le liquide qui sera ensuite purifié en passant à travers trois filtres fixés sur la roue arrière. Le système permet de nettoyer cinq litres d’eau par minute.
La pompe, suffisamment puissante pour aspirer de l’eau jusqu’à cinq mètres de profondeur, est installée dans un sac posé sur le porte-bagage arrière. Nippon Basic a vendu quelque 200 vélos de ce type depuis sa sortie au Japon en 2005 et vient d’en débuter la production au Bangladesh où la demande existe, selon M. Katsuura.
Le coût de l’engin, proposé pour 550.000 yens dans l’archipel (4.850 euros) est prohibitif en Asie du Sud, et l’entreprise compte en abaisser le prix en lançant la fabrication sur place de 100 à 200 unités annuelles, en partenariat avec une firme locale.
L’engin pourrait rendre des services en cas de catastrophes naturelles, en permettant à des populations privées d’eau potable d’avoir accès rapidement à la précieuse ressource. Jusqu’ici, la plupart des « Cycloclean » ont été achetés par des municipalités nippones, mais quelques-uns ont aussi été vendus au Bangladesh, en Birmanie, au Cambodge, en Chine, en Indonésie et aux Philippines, a-t-il précisé.
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