Le FESTIVAL INTERNATIONAL SAINT-GEORGES est proche ! Pendant cette manifestation les festivaliers auront la chance de découvrir l’un des nombreux talent de Joseph Bologne. Celui d’escrimeur. Mais ce talent s’est éclos grace à un génie de la démonstration : Texier de la Boëssière. Voici une note de bas de page du Manuscrit de Monsieur Gaston Bourgeois consacré à ce personnage.
«Il avait le génie de la démonstration et une science parfaite» dit de lui Grisier. Il était le premier maître d’escrime du temps d’après Alexandre Dumas.
De son Académie sont sortis les plus célèbres tireurs : MM Pomaret, Cauvin, De Saint-Laurent, Gendarme de la Garde, de la Madeleine ou Magdelaine, gentilhomme polonais, et beaucoup d’autres qui étonnaient par leur force et leur adresse, notamment Gomard père.
“Mais l’élève qui lui a fait le plus d’honneur est sans contredit l’inimitable Saint-Georges.
” De la Magdelaine était un de ceux que l’on voyait, avec le plus de plaisir, tirer contre Saint-Georges. Le Sergent Léger, rapport Angelo, dans “The Reminiscences” était un tireur de première force. Bien qu’il ne fut pas officier, ses manières distinguées et son élégante tournure le faisait admettre dans toutes les salles d’armes ; et quand Saint-Georges était son adversaire le combat ne manquait jamais de faire sensation….
C’est à M. de la Boëssière que l’on doit l’inappréciable avantage des masques de fil de fer. Avant lui on se servait de masque en fer blanc d’où l’on tirait le jour par une fente ; mais la dureté du fer était fort incommode sur la figure ; pour cette raison on s’en servait peu, et les tireurs alors courraient le risque de s’estropier. (Traité de l’Art des Armes), par La Boëssière fils.)
“En 1785, il eut l’ambition de se faire couronner par l’Académie Française pour un poème élégiaque sur la mort du Prince Léopold de Brunswick. L’illustre assemblée se montra sévère pour le maître d’armes poète, et renvoya le prix à l’année suivante. L’escrimeur, attristé et déçu, retira son poème, et le livra à la publicité. Se retranchant dans son état, il ajouta d’en cas d’insuccès, il se consolera avec orgueil en proclamant :
“Racine fit Phèdre et moi j’ai fait Saint-Georges.” (Les joueurs d’épée, op. Cit..)
M. de la Boëssière donnait encore des leçons d’escrime à l’âge de 83 ans (Notice Historique sur la Boëssière - les Armes et le Duel, par A. Grisier.)
Selon Darassy, les La Boëssières père et fils, firent l’offrande patriotique de leurs épées le 31 décembre 1789.