"L’avenir culturel de l’humanité lui devra peu de choses".
Roudinesco à propos de Guillaume Musso ?
Dostoïevski selon Freud. L'avenir culturel de l'humanité devra peu de choses à Dostoïevski.
Surtout que "ses traits sadiques... se manifestent aussi dans la manière dont, en tant qu’auteur, il traite son lecteur".
Mal.
Freud se sentait maltraité par Fédor, parce qu'il avait trop de patients.
Quand on rentre à la maison et qu'on veut lire un bon bouquin pour se détendre, s'en taper un qui vous rappelle le boulot c'est franchement décourageant (je n'ai aucun mal à me mettre dans la peau de Sigmund quand il s'agit de sa vie domestique).
Comme si moi je lisais les chroniques de l'asphalte.
"Cela vient de ce que ma patience envers les natures pathologiques s'épuise entièrement dans l'analyse" me confia-t-il l'autre jour.
Trop de patients qui refusent de rentrer dans ses jolis schémas.
En revanche, il y en a un qui nous produit des personnages bien statiques, bien modelés, bien définis.
Zweig.
Lorsque ce dernier intitule un livre La pitié dangereuse, vous pouvez être certain de lire le mot "pitié" à peu près 2 fois par page.
Le type éprouve de la pitié et cette pitié produit des effets désastreux (car la pitié, c'est dangereux).
Simple(t)(mais c'est un amour d'écriture).
Aussi, quand monsieur Freud est chargé d'écrire une préface pour Fédor, il n'y en a que pour Zweig.
L'agent du russe n'a pas assuré. Tendance Houellebecq s'enthousiasmant pour Emmanuel Carrière dans sa préface à Beigbeder. Samuelson ne laisserait jamais passer ça.
Ah ça déroule, Zweig. A la Federer.
"L’enfer russe que seul un Russe peut comprendre est tout de même préférable à la satisfaction suisse "
(Epilepsie ou Hystérie)
(Tout ça doit tout à Alain Besançon)