Etat chronique de poésie 1138

Publié le 21 février 2011 par Xavierlaine081

1138

Je laisserai, comme un fantôme, mon lourd sentiment de révolte errer entre mes lignes.

Elles seront tranchées au blanc de la page, la plume, comme baïonnette, plantée au cœur du livre. Et toujours la reliure va saigner, comme le monde lui-même.

.

Que dire de celui-là, qui laisse jeunesse pleurer sur des trottoirs oubliés.

Vie d’injustice plantée au cœur de la ville.

Plaie béante d’avenirs brisés, au grand soleil de cyniques tricheries.

.

Jeunesse perdue qui ne sait plus ce que vivre veut dire.

Lendemains dans la grisaille,

Séjour au purgatoire des injustices,

Vide pour tout lendemain,

Aux larmes offertes.

.

Il me reste

Au soir d’amertume

Lourde révolte

Du souvenir

Yeux embués

De vous voir

Gauches

Repartir

Peine au ventre

Heureux d’avoir sauvé

Le petit frère

Remis entre mains sûres

.

Enfance brûlée

Soir fatigué

Laissez donc les étoiles

Accompagner

Juste repos

.

Manosque, 15 janvier 2011

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