Les jeunes,
Ca y est, on peut cocher la croix du premier mariage de l’année.
La mariée était en blanc, on a bu tout le stock de vin rouge de la Dauphinésie, les montagnes étaient enneigées en fond d’écran, tous les garçons avaient sorti leur plus belle cravate et j’étais la seule fille en pantalon.
L’avantage d’être la dernière à ne pas être mariée dans un groupe d’amis, c’est qu’on engrange de l’expérience pour plus tard. Les do’s and dont’s de la liste de mariage, la gestion du planning entre la fin de la messe et le début du cocktail, la cuisine moléculaire au cocktail (c’est-à-dire que t’as rien à manger dans la cuiller alors que tu enchaînes les coupes de champagne à jeun), le plan de table et la gestion du nombre impair de célibataires qu’il va falloir caser quelque part.
Si je me marie un jour, j’envisage d’ailleurs un plateau de tartines du Nutella à la sortie de la messe pour les gens qui auraient mal vécu les deux heures de célébration.
Au cas où un prétendant se serait trouvé dans la salle, je n’ai pas mangé mon fromage de chèvre.
En revanche, je n’ai rien pu faire contre l’apparition sur écran géant de la photo de groupe où on a tous une tête d’idiot, moi encore plus et au premier plan. Déjà que je pense que le marié me prenait pour une folle, je pense que je vais ramer pour remonter le courant. Et éventuellement trouver un mari avant la fin du monde.
Il y a des mariages qui me font moins d’effet que d’autres. Mais voir la mariée, là, ça m’a foutu un bon crochet du droit dans lague. Vous allez tout de suite arrêter de me faire des émotions comme ça, je vous rappelle que je suis contre le mascara ouatèrproof.
Proxima estacion : 30 avril.
J’ai ni la robe ni les chaussures, le planning devient serré.