Scott Westerfeld est un nom qui évoque à des milliers d'adolescents des heures de lecture effrénées. Aussi, c'est toujours un évènement lorsqu'il sort une nouvelle série, après Ugly et Midnighters. Leviathan se présente comme une uchronie proposant une réalité alternative dans l'Europe du début du siècle dernier.
1914, l'Europe est au bord de la guerre. D'un côté, la France, L'Angleterre, et la Russie, les "darwinistes", capables de motifier génétiquement les animaux à leur avantage, de l'autre, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, les "clankers", férus de mécanique. Alek est le fils unique de l'archiduc François-Ferdinand : il ne se doute pas que sa vie est sur le point de basculer et que son existence-même est d'une important cruciale pour l'Europe toute entière. Deryn, elle, est écossaisse et se travestit pour pouvoir rejoindre l'air-force. Leur rencontre, impensable, aura pourtant lieu sur fond de première guerre mondiale.
Je dois avouer que j'attendais davantage de la nouvelle série de Scott Westerfeld, et que je suis même très déçue. L'histoire est longue à démarrer et même au plus fort de l'action, les personnages échouent toujours à nous toucher. Alek est au début du roman un gamin surprotégé et capricieux, mais la mort de ses parents et les aventures qu'il vit l'obligent à grandir. En revanche, Deryn n'évolue pas vraiment. Leur parcours, qui se veut symétrique jusqu'à leur rencontre, ne les rends pas vraiment attachants. Tous deux obligés de se dissimuler, l'on assiste pourtant pas à la scène de révélation mutuelle à laquelle on s'attendrait, elle vient probablement pour plus tard. Cependant, ce premier tome ne donne pas vraiment envie de lire la suite.
Pourtant, l'intrigue était prometteuse : une uchronie dans la tourmente de la grande guerre. Malheureusement, je n'ai pas trouvé l'aspect historique assez exploité. Mais que te fallait-il de plus, songez-vous probablement ! Eh bien, peut-être qu'avec plusieurs protagonistes, plus variés, peut-être que...Ce n'était peut-être pas une bonne idée de lire Leviathan alors que l'on souhaitait lire La chute des géants ! Je dois reconnaître que l'opposition Darwinistes/Clankers était bien trouvée mais manquait peut-être un peu de finesse. Dommage ! A noter cependant, lestrès jolies illustrations qui parsèment le récit.