La Fondation Nicolas Hulot a du plomb dans l’aile. Elle vient de se voir épinglée par un rapport de l’Assemblée Nationale sur « les modes de financement et de gouvernance des associations de protection de la nature et de l’environnement »… Morceaux choisis :
« Des liens troubles existent avec les grandes entreprises qui les financent, voire qui siègent à leur conseil d’administration – certaines directement concernées par les politiques publiques en matière d’environnement. L’identification d’une fondation à un individu accroît le risque de confusion entre intérêt général et action personnelle : les journaux de janvier ont ainsi annoncé puis démenti la démission de Nicolas Hulot de la présidence de la fondation FNH dans la perspective d’une candidature à la prochaine élection présidentielle».
«La composition du conseil d’administration de la fondation Nicolas Hulot pose d’autres questions. Trois entreprises y occupent un siège : TF1, EDF et L’Oréal. Ceci ne pose, en soi, aucune difficulté: le mécénat de puissantes sociétés en faveur de l’environnement doit être accueilli comme un moyen supplémentaire d’action. Néanmoins, les activités particulières de ces groupes semblent problématiques sans les dimensions environnementales. EDF est une entreprise de pointe dans le secteur nucléaire. Quant à L’Oréal, elle est classée parmi les groupes de cosmétiques dont les produits font l’objet de tests sur les animaux, au grand désarroi des opposants à la vivisection. Dès lors, comment interpréter, par exemple, la position très mesurée de Nicolas Hulot sur l’énergie nucléaire ? Quel poids donner à sa parole sur les activités principales de ses deux administrateurs, dont vos rapporteurs ont appris que l’un d’eux finance la fondation à hauteur de 10 % de ses ressources?»« Ainsi, nous avons rencontré une fondation de protection de l’environnement – celle de Nicolas Hulot – dont EDF et L’Oréal sont des administrateurs et des financeurs importants. Peut-on, dans ces conditions, tenir un discours neutre sur les choix énergétiques et sur les pratiques de vivisection dans l’industrie des cosmétiques ? Nous avons appris que Yann Arthus-Bertrand, président de la fondation Goodplanet, soutient l’organisation de la coupe du monde de football de 2022 au Qatar, gâchis énergétique plusieurs fois évoqué en ces lieux. Le Qatar a par ailleurs financé la traduction en arabe de son film Home. Est-ce une bonne politique?»
Et tout cela sans parler des frais de fonctionnement qui, pour la fondation Nicolas Hulot, représentent un taux supérieur à 50 % (quand la moyenne est de 25/30 %)… Mais celle de Yann Arthus-Bertrand (fondation Goodplane) également citée dans le rapport, ne fait pas mieux…
je n’ai pas de conseils à leur donner, mais les écolos me sembleraient bien mal avisés, au vu de cette information, de confier les clés de leur candidature à un homme aussi peu soucieux de bonne gestion et de choix personnels et institutionnels véritablement et sincèrement écologiques…
Voir le rapport complet sur les modes de financement et de gouvernance des associations de protection de la nature et de l’environnement des députés GENEVIÈVE GAILLARD, et JEAN-MARIE SERMIER
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