Ce n’est pas parce-que ce sont les vacances qu’il faut totalement devenir sourd aux rumeurs du monde, notamment quand ces rumeurs sont celles de femmes qui réclament respect, dignité, égalité, dans cet ordre ou dans un autre. A cette revendication, qui a projeté dans les rues des villes italiennes un million de manifestants il y a pile une semaine, s’ajoute un ras-le-bol très net contre ce gigantesque macho qu’est Berlusconi. Bizarrement, et alors que nous avions bien vu et lu les affiches, nous nous sommes retrouvés un peu par hasard dans le rassemblement qui a eu lieu à Rome.
C’était Piazza del Popolo, la si bien nommée pour ce genre d’événement. Dire que la place était noire de monde relève de l’évidence. Se frayer un chemin n’était pas chose aisée, mais cet enthousiasme des grands rassemblements pour une juste cause était bien présent, et même contagieux.
A la différence des grandes manifs auxquelles il m’arrive de participer, celle-ci ne formait pas un défilé dans les rues. La foule, dense, écoutait les orateurs avec une très grande attention.
Ce que je retiens de ce moment-là fut bien cette impression d’union, cette foule d’une grande densité, tout entière tournée vers une même cause.