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Wait and see…

Publié le 20 février 2011 par Alf Raza

Eh bien c’est parti ! Au train où vont les choses, il faudra dire adieu à la tranquillité pour un temps, si tranquillité il y avait, avec l’orage politique qui se profile à l’horizon. Bingiza, le cyclone tropical bien que s’étant affaibli a fait figure d’épouvantail pour tout l’ensemble de l’ile, mais les vents de folies que va engendrer l’éventuelle arrivée de l’ancien président ce jour. Pour l’instant, Marc Ravalomanana et consort persistent contre vents et marées à organiser le grand retour. D’ailleurs, en écoutant bien la conférence de presse faite à Johannesburg, le doute est à écarter sur d’improbable empêchement à la venue en terre malagasy du mentor du mouvement Ravalomanana. Mais alors, en ce samedi, à quoi peut-on bien s’attendre ? D’autant que les organisateurs de la réception de la venue de Marc Ravalomanana à Ivato tablent sur 150.000 personnes qui viendront l’accueillir, voire le double pour certains, les risques de heurts entre pro et contre sont à craindre. Sans compter le pouvoir en place qui se délecte déjà de l’éventuelle arrestation du leader charismatique du TIM.

Les retours d’exil pour cette année 2011 ont surpris pas mal de gens, notamment en Haïti où Bébé Doc, l’ancien président Jean-Claude Duvalier est retourné après 25 ans d’exil. Et même Jean-Bertrand Aristide a entamé des démarche pour qu’il soit admis à retourner dans son pays, en Haïti. Mais là s’arrête la comparaison, car pour la Grande Ile, le problème politique reste encore irrésolu, faute de consensus apparemment, faute de reconnaissance internationale pour beaucoup, faute de financement très certainement.

Ce vent violent qui succède à Bingiza soulève pas mal d’inquiétude donnant pas mal de réaction dans les différentes institutions du pouvoir de transition, craignant des tendances séditieuses, notamment du côté des militaires où le ministre de la défense nationale, le général Lucien Rakotoarimasy agite le bâton de la punition à l’encontre d’éventuels mutins sécessionnistes. Pareil pour le commandant de la circonscription de la gendarmerie nationale, Richard Ravalomanana, qui règlemente d’emblée les circulations de véhicules sur les axes reliant Ivato et la ville d’Antananarivo pour cette journée de samedi. En général, les tenants du pouvoir n’ont eu de cesse de rappeler que Marc Ravalomanana a déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt international et national depuis sa condamnation judiciaire, martelant que l’Etat appliquera toutes les mesures qui ont été décidées à son encontre dès qu’il aura foulé le sol du territoire. Qui vivra verra comme on dit alors !



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