La nuit est tombée sur Bangalore.
Ici c’est au sens propre qu’elle chute sur la ville, après le bref incendie d’un soleil fuyant.
Les lumières apparaissent comme des lucioles, au dessus de petites échoppes bordant la route rejouant la version kanada d’un film de Miyazaki. Les rickshallaws s’arrêtent pour fumer ou acheter un pani puri, ces petites galettes soufflées que le vendeur va remplir d’un mélange de légumes fumant. A travers la fumée des gaz d’échappements, on devine les ombres des bus bleu et blanc, qui ramènent dans un fracas épouvantable les travailleurs épuisés.
.
Il semble que la ville s’éveille a nouveau. Pour quelques heures, elle va hurler comme un nouveau né, pleurer des crissements de freins, aussi s’ouvrir aux odeurs des maïs a la vapeur, des barbecues de poulets ambulants, des fleurs et des pelouses qu’on arrose après une journée torride.
On pourrait mettre une bande son cubaine, ou Sud Américaine. Mais il n’y a pas de nonchalance, il nous faut juste embrasser le rythme, nous tous danseurs d’un tango imaginaire avec Bangalore.