Dominique Strauss Kahn déploie son plan média dans des circonstances très paradoxales qui peuvent le pénaliser à terme.
Les attaques de proches de Sarkozy visaient probablement à mettre un terme à l'idée qui commençait à courir selon laquelle la candidature DSK serait la candidature préférée du Président sortant.
C'est pourtant bien la réalité probable.
Dominique Strauss Kahn présente trois avantages majeurs pour Nicolas Sarkozy :
- par comparaison, DSK rend Sarkozy plus "peuple" ; c'est Strauss Kahn qui prend la case des "puissants",
- il va imposer à la gauche une réelle redéfinition de ses priorités comme de son image. Or il n'est jamais bon de devoir se rédéfinir en pleine compétition,
- sa popularité actuelle repose sur un grand écart peu tenable dans le temps avec une conciliation quasi-impossible entre le centre droit et la gauche traditionnelle.
Très éloigné des fondamentaux de gauche, DSK est à certains égards une bulle politique qui devrait avoir les pires difficultés à résister aux dures contraintes d'une campagne électorale.
Une bulle d'autant plus fragile que l'envie de gauche classique pointe dans les enquêtes d'opinion à des niveaux nouveaux.