Voici un concert au rapport qualité prix imbattable. J’ai eu la chance de voir Olivia Pedroli pour la modique somme de cinq euros. Ce n’est pas cher payé pour le voyage proposé par la chanteuse. Je ne savais pas à quoi m’attendre de la jeune femme sur scène. J’avais été séduit par l’univers qu’elle proposait dans son troisième album The Den.
En concert, j’ai eu la même sensation. Elle a d’ailleurs averti son public qui s’était déplacé en nombre : « je vous invite à voyager dans un monde onirique ». La suissesse a réussi à retranscrire l’ambiance de conte de fées de son disque, à travers des bruitages, une orchestration riche (piano, guitare, trombone, bugle, trompette, violon, violoncelle, sonorités électroniques) qui font penser à Björk (ce n’est pas pour rien qu’elle a travaillait avec son producteur Valgeir Sigurosson). Et puis il y a sa voix bien sûr, un magnifique organe toujours bien contrôlé, avec un léger vibrato et une très belle puissance.
En une heure nous avons essuyé un orage, une grosse pluie, traverser une forêt obscure, éviter des monstres pour atteindre la tanière (The Den) dans laquelle elle nous avait invitée. Olivia Pedroli est habité par son chant. C’est une charmeuse qui sait raconter de belles histoires sur des mélodies folk, classiques ou expérimentales.
Après une fin de set instrumentale, la jeune femme nous a offert deux rappels avec notamment une très belle reprise de "Something in the Way" de Nirvana et un duo sur "The River of no Return" de Marilyn Monroe.