Les différences entre le Bibliothécais et le Dictionnaire du Diable (cf billet précédent) illustrent parfaitement le débat, si l’on peut l’appeler ainsi, entre Daniel Bourrion et l’enssib, la « maison mère ».
Dans son article Grand corps malade, déjà abordé dans ces pages, Daniel Bourrion évoque le « Recrutement endogamique (les concours d’entrée au métier de conservateur ne peuvent que recruter des gens qui ont lus tout Deleuze mais ne savent pas qu’une souris n’est pas qu’un rongeur) [et la] formation initiale totalement dépassée et purement théorique« . Je note au passage que le point de vue de Daniel Bourrion est assez proche du dictionnaire du diable :
Concours de l’enssib : Sélection sévère afin de s’assurer que ce soit bien des historiens qui dirigent les bibliothèques de médecine.
Cela a amené Anne-Marie Bertrand, directrice de l’enssib, à faire un petit clin d’œil sur un éditorial du site de l’institution :
PS à l’attention de Daniel Bourrion : l’enssib ne possède pas qu’une table de ping-pong ; elle a aussi un baby-foot et deux pianos numériques. Comme quoi, le monde numérique ne nous est pas complètement étranger !
Il est vrai que de mon temps, nous n’avions que la table de ping-pong . Mme Bertrand aurait pu faire un commentaire sur Face Ecran. Elle a préféré un éditorial sur un site. Oui Mme Bertrand a utilisé Internet, mais d’une manière qui témoigne d’un raisonnement papier, à l’instar du Bibliothécais, comme au temps des grandes polémiques entre écrivains et philosophes par courriers puis journaux interposés. Comment voulez-vous que les lecteurs de l’éditorial comprennent le clin d’œil du Post Scriptum, alors qu’il n’y a même pas un lien hypertexte vers le billet incriminé ?
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