18 février 2011 par David Murray
Il existe une constante de l’histoire des révolutions qui est celle que l’on ne peut jamais les prévoir. Et les récents événements survenus en Égypte et en Tunisie n’y font pas exception. S’il est toujours possible d’analyser a posteriori les facteurs et les raisons qui expliquent les soulèvements populaires, difficile par contre de déterminer avec certitude au préalable le moment de l’étincelle. Bien entendu, tous les ingrédients étaient réunis pour que les peuples tunisien et égyptien prennent la rue massivement et montrent la porte de sortie à leur président autocrate respectif. Mais personne n’aurait pu s’avancer, fin 2010, sur le fait que le début 2011 allait marquer ce que l’histoire, peut-être, retiendra comme le « printemps arabe ».
Pourquoi l’Égypte et non pas l’Arabie Saoudite ? Pourquoi la Tunisie et non pas la Syrie ? L’histoire est ainsi faite. Arrive un moment où le temps s’accélère et l’ordre ancien est renversé, mais nul ne peut prédire quand et où cela se produit. Dans le cas égyptien,certains observateurs constataient depuis au moins 2005 des fissures dans le régime Moubarak, mais bien peu auraient pu s’avancer sur le moment où le pays allait réellement basculer dans une nouvelle ère.
Mais dans les révolutions politiques de l’époque contemporaine, il est aussi une autre constante. C’est celle qui voit une frange d’écrivains agir comme les catalyseurs menant au renversement de l’ordre ancien. Des auteurs qui, par leurs écrits ou leur engagement, participent à paver la voie du changement et à éveiller les consciences. Ce sont des éclaireurs qui mettent en lumière les travers de leur société ou de leurs gouvernants et confrontent leurs pairs devant l’état des choses.
Lire la suite : http://www.librairiemonet.com/blogue/2011/litterature/le-combat-des-ecrivains-egyptiens/