Pfff, Hélène Sturm

Publié le 20 février 2011 par Bouquinovore @bouquinovore

Auteur : Hélène Sturm Titre Original : Pfff
Date de Parution : 2011
Éditeur : Joelle Losfeld
Nombre de pages : 234Lu : Février 2011
Prix : 18€

Résumé :Odile, une jeune femme, ni jolie ni vilaine, se réveille un matin, plus aimable que d'ordinaire. C'est le point de départ d'une drôle d'histoire où se croisent des taulières de bistrots, des tueurs à gages, un jeune homme timide et ses amis d'autrefois, sans compter les chiens, les chats et les poissons rouges. Les objets ont leur importance, particulièrement les livres qui rythment ta vie. Odile séduit quelques hommes, elle se fait des amies et des amis. Les ritournelles allant leur chemin, ta vie de chacun va changer : les uns et les autres vont se mêler, dans une histoire d'amitié, d'amour, mais aussi de travail. Hélène Sturm nous entraîne avec beaucoup de malice dans un roman frais et étonnant. Amoureuse des mots, elle en joue avec subtilité pour mettre en scène des personnages singuliers qui font sourire, souvent à leurs dépens. Et ça commence et se termine par un pfff comme le veut l'auteur.
Mon avis : Comment peut-on parler d’un livre qui à pour titre « pfff». Encore la semaine dernière lorsqu’on me demandait quel livre j’étais en train de lire en ce moment ? Je leur répondais « pfff » le premier roman d’Hélène Sturm. La réaction, souvent la même, « et bien si tu n’aime pas change de livre ». Et connaissant les droits imprescriptibles du lecteur(le droit de ne pas lire, le droit de sauter des pages, le droit de ne pas finir un livre…) si ce livre avait réellement était « pfff », je ne l’aurai certainement pas fini. Cependant je tien à rassurer l’auteur (même si je doute qu’elle vienne à lire ma chronique) que malgré cela un bon nombre d’amis adeptes d’il caffe di Pietro avaient reconnues le bruit subtile lorsque le barman tire la bière.
Ce roman n’est pas une histoire, mais des histoires, au fil des pages, on passe d’un personnage à l’autre, d’Odile à Walter, passant par Legendre, Beaufils ou encore Jaboulier.
Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’es le concept même du livre, des gens des histoires et deux cafés, le trait d’union entre les personnages est ce lieu même de rencontre que peut représenter un café.  On à l’impression de lire du Godard, il n’y a pas une histoire mais des histoires qui s’unies. Les personnages sont attachants, ils nous font sourire. Odile en ai le personnage clé mais à mes yeux, Walter au fur et à mesure des pages prend sa place.
De plus l’auteur à une écriture très agréable à lire, elle sait jouer avec les mots, en abuse peut être un peu parfois.

« Lorsqu’il s’en traite, Walter se demande chaque fois avec combien de l « imbécile » s’écrit. Je suis un idiot, profère-t-il alors, de n’écrire rien d’autre que des listes de choses à faire de choses défaites, de mots dont l’orthographe lui fait défaut, de  mots qui ouvrent des mondes, de mots qu’il n’aime pas. Dès qu’un u cogne un p, il a la chair de poule, « stupre » et « volupté » le réfrigèrent, alors que « suave » le touche, même s’il ne l’avouerait pour rien au monde, et que « jute »lui rougit les joues et qu’il se laisse aiguiser par « pudeur » et par « impudeur » et ce qu’ils évoquent de draps blancs ou de draps froissés. Il faut du désir pour écrire, et jamais il n’en trouve assez pour s’en faire de l’encre »


Un seul petit bémol à cette lecture, étant souvent dans les transports en commun, il est vrai que parfois j’ai eu un peu de mal à me resituer dans les histoires de chaque personnage, le lien entre chacun étant souvent assez subtile, une phrase, un objet.
Cette lecture à était fait dans le cadre d’un partenariat avec  Blog-O-BookJe remercie les Éditions Joelle Losfeld et BOB