Folio Gallimard, 15/06/2006, 473 pages
Résumé de l'éditeur :
En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collinsgsworth, l'attaché militaire britannique auquel elle a été promise.
Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques.
À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l'on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à son intelligence.
Mon avis :
Mary est une jeune écossaise qui arrive en Chine, et, malgré les mises en garde des autres passagers sur le bateau, elle est un peu une oie blanche en arrivant à Pékin : elle ne se méfie pas de son mari, mais juste des ragots de la bonne société.
Elevée par une mère pour qui seule la religion importe. Mary, loin de ses attaches parentales, dans un pays asiatique, perd de vue la rigueur de la foi.
Bien sûr, cela la conduira à sa perte.
Mary m'a paru quelque peu "gentillette", ne se souciant pas de l'argent de sa dot, alors que cet argent lui fait cruellement défaut lorsqu'elle est chassée de Chine. De même lors de la mise en place de son projet au Japon.
Il m'a paru étrange que cette femme, qui fait preuve de plus en plus de caractère, parfois, ne cherche pas à se renseigner sur ses enfants disparus. Bémol.
Ceci dit, l'écriture nous transporte d'abord en Chine où la morale européenne prime ; puis au Japon où l'héroïne peut enfin "se réaliser" malgré la société japonaise, peu favorable aux droits des femmes.
Un roman fort dépaysant, même si il est peu question de cuisine asiatique....
Au fond, Mary restera comme cette plante étrange au goût de gingembre qui pousse dans son jardin : une curiosité locale dans un jardin japonais.
Un beau portrait de femme qui a réussi sa vie malgré tout...
L'image que je retiendrai :
Celle de la maison japonaise de Mary qu'elle veut sauver de la destruction.
Lecture commune du groupe Facebook.