Putain de chaleur !

C'est comme ça à la Réunion : il y a deux saisons. En ce moment, c'est l'été. Qui est aussi la saison des pluies (la vie est bien faite, ça rafraîchit. Un gage pour ceux qui croient en Dieu, dans cette île de tous les saints). A l'autre bout de l'océan, en France ("En métropole, on dit !" aboie un flic-citation authentique), le gouvernement a failli tomber parce que la neige était tombée... en hiver.
Notre bon préfet et ses moustaches l'ont échappé belle, à cause du "déluge" qui s'est abbatu sur la Réunion durant quelques jours. En pleine saison des pluies. Etonnant, non ? Là, en ce moment, en plein été austral, il fait chaud. Très chaud. Tel que vous ne me voyez pas, je tape sur mon clavier en caleçon, d'un très joli orange, ayant jeté sur le dos d'une chaise ma chemise blanche trempée tout à la fois de sueur et de pluie.
Nombre de membres de l'équipage se plaignent en s'épongeant de cette chaleur. Mais quoi ! Hardis garçons ! Ne sommes nous pas au mouillage à proximité d'une île tropicale ? Mais le choeur des vierges trempées de se poursuivre de plus belle, pour le plus grand bonheur du syndicat du clim. Pendant que dann péi déor les SDF se ramassent à la pelle, congelés au petit matin, et que chaque été, les télés hurlent à la canicule, et aux gramounes qui meurent de chaud. Acceptons la chaleur, il fait souvent trop froid dans notre monde mal thermo-régulé.
Acceptons d'être trempés, trop de gens refusent de se mouiller. La condition humide rejoint souvent la condition humaine. Comme disait Gilbert, Zordi la pluie, et demain... Mais demain et un autre jour.

François GILLET