The King of Limbs : fort.

Publié le 19 février 2011 par Epicure

Allez, dites-le. Je suis vendu d’avance, je suis un fan fini, je n’ai aucune objectivité. Je vous l’accorde, j’ai de la difficulté à aborder toute nouvelle création de Radiohead et de ses membres en solo sans présomption positive aucune. Pas de ma faute, c’est celle du groupe. Le jour où il me proposera un truc ordinaire, convenu et fatigué, j’arrêterai de vous gosser avec Radiohead.

Et ce moment n’est vraiment pas arrivé avec The King of Limbs, album dont on ignorait encore l’existence il y a à peine une semaine. Ces huit nouvelles chansons forment un ensemble plus solide qu’In Rainbows, qui contenait à mon avis quelques pièces de remplissage. Ce n’est pas le cas ici.

“Bloom” et “Morning Mr Magpie”, qui ouvrent l’album, offrent des rythmes nerveux et une approche qui aurait bien figuré sur The Eraser, l’album solo aux notes techno de Yorke. Toutefois, les claviers expansifs sur “Bloom” rappellent immédiatement les récentes expériences cinématographiques de Greenwood. Quoi qu’il en soit, on comprend immédiatement que le groupe n’a pas le goût de poursuivre dans la veine d’In Rainbows.

“Little by Little” fait référence à Amnesiac, surtout par la mélodie qui me donne le goût de réécouter “Dollars & Cents”, qui figure dans mon top trois des chansons de Radiohead. Solide.

“Feral”, intermède instrumental de trois minutes, met en valeur le talent des Greenwood, Godrich (le producteur) et cie pour l’originalité des arrangements. Un gros trip d’effets de voix et de claviers sur fond de batterie déjantée de M. Selway. Seulement trois minutes? J’en veux encore!

“Lotus Flowers”. En un mot : WOW. La meilleure chanson de l’album, une des plus simples aussi, qui met la merveilleuse voix de Yorke en avant-plan avec pour seul accompagnement une batterie répétitive et quelques textures de claviers à l’arrière. Tapez-vous en entier le clip vidéo de la chanson (ci-dessous) pour expérimenter pleinement le rendu émotif de la pièce. Yorke est fascinant. Ses expressions et déanchements feraient baver Pol Pelletier d’admiration.

“Codex” et “Give Up the Ghost” suivent sur une note beaucoup plus introspective. La première met essentiellement l’emphase sur la formule piano-voix alors que la seconde nous donne l’occasion d’entendre quelques grattes de guitare acoustique pour une des rares fois de l’album. Si j’avais à sacrifier une chanson, ce serait “Give Up the Ghost” qui, sans être mauvaise, n’attire pas particulièrement l’attention.

“Separator” se veut plus upbeat, à la In Rainbows. Encore là, rien d’extraordinaire mais il y a quelque chose de serein dans le ton de la chanson qui en fait un choix logique pour marquer la fin d’une expérience d’écoute. Bon, sans plus.

Mon verdict?

J’ai bien l’impression que The King of Limbs figurera au bout du compte assez haut dans ma liste d’albums préférés de Radiohead. Il contient six pièces de haut calibre et marque une belle évolution sur l’album précédent qui s’était essoufflé un peu vite. Faque vous n’avez pas fini de me lire sur ce groupe. Oh que non!

OH My God, c’est comme un rite initiatique… :) Je viens de le télécharger. Bloom joue pour la 1ere fois…. Je voulais que vous soyez mes premiers témoins parce que vous êtes ma référence préférée….à plusse

“Faque vous n’avez pas fini de me lire sur ce groupe. Oh que non!”

Pire… on en redemande!