Alors que les professionnels de santé sont aujourd’hui dans la tourmente en raison de l’émergence de nombreuses affaires, la CSMF entend faire entendre sa voix. En effet, le secteur médical dans sa globalité est aujourd’hui frappé par le scandale du mediator à propos duquel nous sommes visiblement qu’aux prémices. En outre, la Loi de Finances de la Sécurité Sociale pour 2011 a mis en place de nouvelles restrictions considérables en matière de protection sociale qui imposent aux mutuelles santé de prendre en charge davantage de remboursements qu’auparavant. A cet égard, il convient de noter que nous assistons à un transfert de charges considérable entre l’Assurance Maladie et les mutuelles santé. Dès lors, il n’est désormais plus impossible que les mutuelles santé soient prochainement le premier financeur des dépenses médicales en France alors qu’elles sont d’ores et déjà aujourd’hui en deuxième position en ce sens.
En outre, le CSMF considère que la proposition de Loi formulée par le Sénateur Jean-Pierre Fourcade est de nature à rétablir le marasme provoqué par la Loi Bachelot et s’interroge vigoureusement sur les raisons pour lesquelles ladite proposition fait l’objet de blocages parlementaires. Ainsi « en émettant un signal aussi négatif que celui qui a été émis hier, la responsabilité de ces sénateurs est lourde. Ils signent, ainsi, leur divorce avec le corps médical et jouent contre les intérêts des patients qui sont aussi leurs électeurs. Les médecins libéraux ont plus que jamais besoin de retrouver des perspectives et d’être entendus pour surmonter la crise sans précédent vécue par la profession. La CSMF, premier syndicat médical français, remercie le Sénateur Fourcade de sa démarche pragmatique, et se tourne à présent vers le Gouvernement pour l’appeler à reprendre cette proposition de loi à son compte et la soumettre à nouveau aux deux assemblées le plus rapidement possible. Le Gouvernement doit à présent traduire en actes sa volonté de redonner de la souplesse à l’exercice libéral de la médecine.