Magazine Poésie
Mon âme errait dans les limbes La Reine des vers sombres m'y a retrouvé Jeté en geôle d'outre tombe Muse, j'ai dû repasser le tunnel des Vanités Sur le bucher des fagots de servitude Brûle encore mon coeur tuméfié Pourquoi les dieux m'ont-ils évincé Je te cherchais, ma muse de mansuétude Maintenant, la froideur des murs me raidit Tandis que la Noire Majesté de joie glapit Car en ses caves, mon corps pourrit Muse, sauve-moi, mets moi à l'abri ? Mais muse, tu écoutes les baladins Les plaisantins et autres turlupins Muse, tiendrais-tu Cour près du Styx Et bu la coupe de l'oubli avec des Nixes Tu laves tes petites mains dans l'Ethé Tu as charmé les gardiens des enfers J'entends les jappements des Cerbères Courtiserais-tu l'Hadès mortuaire Les fers de la Reine, sombre taulière M'enserrent sous ses paroles funéraires Muse m'as-tu rendue à ma geôlière Ou m'apportes-tu la délivrance stellaire