Le lendemain du jour de l'an, on est dans un état pitoyable, sûrement un excès de Chang, la bière la plus cheap en ville. Pour l’instant, notre seule activité au programme, à part deux aspirines et un déjeuner bien gras pour remettre les choses en place, c’est l'obtention d'un visa pour le Myanmar dans l'une des agences de voyage du quartier.
Après s’être fait dire au moins cinq fois de suite « sorry, not possible » et « country close my friend », notre état est passé de pitoyable à exécrable, c'est que l'on a déjà dépensé 250 $ pour les billets d’avion! Comme on a des doutes sur la fiabilité des renseignements donnés par les agences, on passe par-dessus notre terrible hangover et on se pointe directement à l'ambassade. Formulaires en trois exemplaires, photos et paiement, merci bonsoir, on se revoit dans cinq jours, le tout semble une formalité sauf que l'officier nous lance un « good luck my friend » qui est loin de nous encourager.
À Bangkok, on visite quelques coins que nous n’avions pas vus il y a trois ans lors de notre premier voyage en Thaïlande. On vous promet des photos lors d’un prochain récit.
Après, on se dirige vers une île que l'on avait bien aimée, Koh Samet. Le sable doux et l'eau limpide sont toujours là, mais les tout inclus et les motos marines y ont fait leur apparition. Le bungalow que l'on avait payé 200 à l’époque est maintenant à 900 et le moins cher de l’île est une merde à 350. Une aubaine selon la propriétaire. Les choses bougent vite en Asie. Ça change, mais c'est pareil, « same same but different » comme on dit souvent par ici!!
La bouffe est toujours aussi délicieuse. Chaque fois que l'on se rend quelque part, on se fait aborder par un « where are you going mon ami? ». Si on a le malheur de répondre autre chose que « par là », l'endroit mentionné est automatiquement fermé à cause du buddah day, mais heureusement notre nouvel ami peut nous amener faire le tour de la ville dans son taxi mais à un prix très très exagéré! Il y a toujours autant d'occidentaux pas trop jolis avec de superbes jeunes thaïs. À 4 heures du matin, quand le laideron est saoul et un peu confus, la déesse asiatique a souvent une pomme d'adam et une repousse de barbe sous son maquillage.
Les travestis ou kathoey, comme on dit ici, sont partout et ça semble tout à fait normal. Ils sont acceptés et considérés comme le troisième sexe et c’est tant mieux pour eux. On se demande toujours autant ce qu’il peut bien y avoir dans les petits bâtons en vente à la pharmacie et que tout le monde inhale frénétiquement. Il paraît que ça garde éveillé et ça aiguise les sens..........bizarre!.
C'est toujours aussi drôle, par une belle journée ensoleillée, de voir tout le monde avec un parapluie, des manches longues et un chapeau de peur de prendre des couleurs. Le teint pâle est un critère de beauté et le culte de la blancheur est omniprésent. Les crèmes hydratantes, solaires, le lipsyl, tout est extra blanchissant, comme notre dentifrice! Même le désodorisant n’y échappe pas. Il ne faudrait tout de même pas bronzer du dessous de bras, quelle horreur! Les Thaïlandais nous trouvent toujours aussi cons de gâcher notre belle peau blême en nous exposant à moitié nu au soleil toute la journée. Par contre, nous, on ne s’est pas privé de soleil, ce fut même notre principale activité des dernières semaines. À bientôt pour le récit de notre périple au Myanmar.