En 1984, le PS du 06 était en ébullition. Il fallait, toutes affaires cessantes, s’efforcer d’aider Edouard Soldani, maire de Draguignan et Président du Conseil Général du Var, à une époque véritable parrain du département à la longévité remarquable, aux méthodes clientélistes notoires et dont l’élection, l’année précédente, avait été invalidée. Je me souviens m’être refusé à aller “faire la campagne” à Draguignan, ne pouvant soutenir, même du bout d’un pinceau à colle, un tel personnage, et m’attirant, déjà, les remarques agacées de quelques camarades sur le soutien que j’accordais ainsi à la droite et au Front National varois. On a vu, ce qu’il en est advenu politiquement du département du Var…, sans que j’estime y être pour grand chose.
Je n’ai jamais cessé, y compris lorsque j’étais encore au PS, et je ne cesse pas, depuis quelques dizaines d’années, de dénoncer les moeurs politiques du PS des Bouches du Rhône, m’attirant, là encore des remarques acerbes d’ex-camarades m’accusant de faire le jeu de JC Gaudin, et, toujours, du FN.
Inutile de dire que le chef-d’oeuvre testamentaire de l’ex 1er Secrétaire F. Hollande, le calamiteux Congrès de Reims, ne m’a surpris que parce qu’il avait fallu tant d’années pour que ces trucages soient massivement dénoncés. Reste que si M. Aubry a réussi à remettre le PS en marche, si elle a eu le courage de s’attaquer au plus bruyant d’entre eux, G. Frêche, la coalition de barons et baronnets chez lesquels l’opacité est reine et le clientélisme roi, n’a pas modifié d’un iota ses comportements. Pire, le modèle de fédérations au service exclusif d’un élu et de ses affidés me semble s’être étendu.
J’avoue, immodestement, avoir une autre idée de la politique en général et surtout de celle de la gauche. J’estime que ce sont ces comportements qui ont fait s’éloigner quelques millions d’électeurs, continuent de discréditer la politique, mènent à des taux d’abstention massifs, et font le jeu d’une droite qui dispose de moyens financiers, médiatiques et affairistes lui permettant de faire encore, électoralement illusion.
Inutile de vous dire, donc, n’ayant jamais eu peur de grand chose, que je ne m’arrêterais pas en si bon chemin, y compris dans le département, même si, suite à mon post de mardi dernier, j’ai les oreilles qui sifflent un peu et s’il “va finir par m’arriver quelque chose”.
- “Vers une pétrification du politique ?”, La vie des idées.
- “La “convergence franco-allemande”, un objectif insolite”, Déchiffrages.
- “Les rapports dans l’affaire Meilhon”, Journal d’un avocat.