Le tribunal suprême d'Athènes, qu'on appelait l'Aréopage, était renommé pour la sagesse de ses juges ; était renommé pour la sagesse de ses juges ; on venait les consulter des pays les plus éloignés.
Ces magistrats eurent, une fois, à examiner un cas des plus délicats. Une certaine Eleia, veuve d'un citoyen assez considérable, avait épousé en secondes noces un noble Athénien riche, mais fort brutal, et qui s'attachait à martyriser de mille façons l'enfant du premier mariage.
Poussée à bout, Eleia frappa ce misérable d'un coup mortel. On dut arrêter cette mère et la conduire sur la colline où l'Aréopage tenait ses séances de nuit.
Le meurtre ne pouvait être nié, il avait été commis au foyer conjugal, les lois et la religion de la cité exigeaient une punition.
Les juges, respectant la législation de Solon, condamnèrent don Eleia à mort, mais, pour l'amour de l'humanité et de la véritable justice, ils décidèrent que la peine serait infligée... qu'au bout de cent ans.