Dans le cadre du baby challenge spécial Théâtre, je commence par parler d’un écrivain que j’apprécie énormément : Alfred de Musset.
Je l’ai découvert assez tardivement avec Lorenzaccio. Depuis, j’ai lu deux pièces de lui, y compris On ne badine pas avec l’amour que j’avais dans ma PAL depuis près de trois
ans (oui, bah, ça arrive xD). Je ne peux pas encore dire que Musset soit mon auteur du XIXème préféré parce que je n’ai pas encore lu beaucoup de ses œuvres, mais en tout cas, je le porte d’ores
et déjà dans mon cœur et je l'admire vraiment (Lorenzaccio m'ayant cloué sur place lorsque je l'ai lu).
Pour en revenir à la pièce, et bien, l’intrigue est la suivante : Perdican revient après plusieurs années d’études et doit être marié avec sa cousine, Camille, qui sort juste d’un couvent. Ok, je
l’accorde, c’est totalement cliché dans le théâtre, cependant, avec Musset, c’est tout autre chose que l’on voit naître et que l'on voit écrit.
Déjà, les personnages ont tous un caractère bien trempé, que ce soit Camille ou son cousin, ils ne se laissent pas faire ni l’un ni l’autre. Il est toujours question d’orgueil, d’un orgueil
parfois cruel, et ce, jusqu’à la fin de la pièce. Les deux personnages, on le sent, s’aiment depuis longtemps déjà, mais le doute les consume et les stratagèmes qu'ils mettent en place, l’un
contre l’autre, pour savoir s’ils devraient se marier, les détruisent peu à peu. C'est une passion brutale qu'ils ont tous les deux, et même s'ils avouent volontier avoir des sentiments, ils ne
le disent pas à haute voix et préfère attendre que l'autre se déclare, sans pour autant lui céder. Ce n'est même pas une question de courtoisie, mais plutôt d'égoïsme... Et parfois même de
rancoeur.
Je trouve que Camille cherche trop à connaître Perdican avant de choisir de l’aimer ou non, comme si elle sentait un melon pour savoir s’il serait bon à manger ou non. Quant à Perdican, je le
trouve sournois à certains moments, mais absolument pas salaud. Je pense que par rapport à ce qui lui arrive et à ce que lui fait sa cousine (la lettre qu’elle envoie à son couvent) et bien, il a
tout à fait raison de réagir comme ça, même s’il exagère et va jusqu’à risquer de briser le cœur des autres (notamment la soeur de lait de Camille).
Ma scène favorite reste celle où ils se retrouvent au calme pour la première fois, pour discuter, et où Camille explique ce qu’elle pense de l’amour et répète avec une passion ridicule les
histoires que les nonnes lui ont racontées et qui gâchent peu à peu sa vie et son idée du futur. Elle se montre complètement défaitiste et je trouve que ce que lui réplique Perdican est justifié
et juste.
Cependant, suite à cette scène, tout se précipite et les personnages s’enfoncent encore plus dans leurs défauts.
Je n’ai pas encore lu l’analyse de la pièce de théâtre qui se trouve à la fin de mon livre, mais je pense que On ne badine pas avec l’amour critique surtout la vanité des uns et des
autres. Le sexe féminin et le sexe masculin ne sont pas tant différenciés que ça et chacun possède sa dose de fierté qui détruit l’amour dans son nid.
La chute de la pièce est d’ailleurs tout à fait surprenante. Ce n’est pas exactement ce qu’il se passe qui est génial, mais la réplique finale de Camille que je trouve particulièrement excellente
(et terriblement frustrante).
J’en reparlerai sans doute prochainement, parce que pour l’instant, mon avis est très simpliste et j’ai vraiment envie de découvrir tous les enjeux de cette pièce de théâtre qui m’a énormément
plu.
Verdict : 10/10 ; baby-challenge Théâtre : 6ème/20
(fiche Livraddict)